Le Temps-Agences - Les recherches des victimes de l'accident de l'Airbus A320 de la TAM à Sao Paulo, dont le bilan final est estimé à plus de 200 morts, se sont poursuivies jeudi, tandis que la compagnie a reconnu que l'appareil volait avec l'inverseur de poussée droit débranché. Ce dispositif permettant de freiner l'avion à l'atterrissage "était désactivé dans les conditions prévues par le manuel d'entretien du constructeur Airbus approuvé par l'Agence nationale de l'aviation civile" brésilienne, selon un communiqué publié par TAM. Répondant aux révélations de la télévision brésilienne Globo, TAM a souligné néanmoins que ce problème "ne compromet pas les atterrissages". A Paris, le constructeur aéronautique Airbus a déclaré hier s'en remettre à l'enquête des autorités brésiliennes. "Nous nous en remettons à l'enquête des autorités brésiliennes, épaulée par le Bureau enquêtes et analyses", a déclaré une porte-parole de l'avionneur. Le parquet fédéral a demandé quant à lui la fermeture de l'aéroport de Congonhas "tant que ne seront pas assurées les conditions de sécurité et écartés les doutes soulevés par l'accident". Après avoir annoncé 188 victimes confirmées -184 corps extraits des décombres et quatre blessés décédés à l'hôpital, le Secrétariat à la sécurité de Sao Paulo a fait machine arrière. Désormais les autorités n'annonceront le nombre des victimes qu'après leur identification. En raison de la violence du choc entre l'avion de TAM et un immeuble de la même compagnie puis de l'incendie, les sacs mortuaires contenant des restes humains retirés des lieux ne correspondent pas forcément à un seul corps, a expliqué le Secrétariat. Jeudi soir selon ce nouveau décompte, 25 corps avaient été identifiés, auxquels s'ajoutent quatre blessés décédés à l'hôpital. 205 sacs mortuaires contenant des restes humains avaient par ailleurs été acheminés à l'Institut médico-légal. Le bilan définitif devrait toutefois s'établir autour de 200 morts. Il n'y a aucun survivant parmi les 186 occupants de l'appareil, selon TAM. Le nombre de corps encore ensevelis dans le bâtiment de TAM Express, filiale fret de la compagnie, contre lequel s'est écrasé l'avion après être sorti de piste, reste indéterminé. 50 à 60 personnes se trouvaient sur les lieux, selon la compagnie. Parmi les passagers de l'appareil figurent deux Français, un Argentin, un Péruvien, et selon l'agence de presse portugaise Lusa, un Portugais. Un troisième Français présent dans les locaux de TAM est porté disparu selon sa famille.