Suite à la manifestation qu'ils ont organisée vendredi devant le siège de l'Assemblée nationale constituante, les partisans d'un Etat islamique régi par la Chariaâ ont soumis leurs revendications aux élus d'Ennahdha au sein de l'Assemblée. Des représentants des manifestants ont notamment rencontré Mehrezia Laâbidi, premier vice-président de l'Assemblée, ainsi que le rapporteur général de la commission chargée de la rédaction de la Constitution, Habib Khedher, et le président du groupe des élus d'Ennahdha, Sahbi Atig. Plusieurs milliers de manifestants islamistes ont exigé vendredi que la Chariaâ soit le fondement de la nouvelle Constitution en cours d'élaboration. «Nous rejetons toute Constitution qui n'inclut pas l'islam comme la religion d'Etat», «Non à la démocratie, oui à la Chariaâ », «L'Islam est notre religion, le Coran notre Constitution», ont notamment scandé les islamistes rassemblés à l'initiative d'une cinquantaine d'associations religieuses réunies au sein d'un front baptisé «Front islamique». A noter que le chef du mouvement salafiste djihadiste Saïfallah Ben Hassine, plus connu sous le nom de Abou Yadh Attounissi, avait appelé ses fidèles à ne pas participer à cette manifestation qui a eu lieu juste après la prière du vendredi. Le chef du courant djihadiste a déclaré, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux et les sites islamistes sur Internet, qu'il ne reconnaît ni l'Assemblée constituante, ni le gouvernement actuel. « Toutes les instituions qui n'appliquent pas ce qu'édite Allah ne sont pas légales», a-t-il martelé !