L'essentiel et l'insignifiant. Après avoir mis en scène La mouette, Ivanov, Platonov, Les trois soeurs et La Cerisaie, il ne restait plus à Alain Françon qu'à s'intéresser à la célèbre pièce de Tchekhov : Oncle Vania. C'est chose faite jusqu'au 14 avril au Théâtre Nanterre-Amandiers. On y retrouve « l'aspect choral du texte » de Tchekhov, explique le metteur en scène. « Il y a des scènes entières, celles en particulier qui rassemblent tous les personnages, où tout le monde parle de choses différentes sans qu'il n'y ait aucune hiérarchie dans les thèmes abordés ». L'essentiel et l'insignifiant se côtoient dans les pièces de Tchekhov, sans distinction sociale, puisque les domestiques s'expriment tout autant que leurs maîtres. « En un mot, résume Alain Françon, le dialogue n'a pas de centre ». Le comique et la désillusion. La pièce raconte la vie de 9 personnages vivant dans le même domaine à la campagne. Alors qu'Oncle Vania et sa nièce Sonia entretiennent le domaine seuls, Serebriakov, beau-frère du premier et père de la seconde, vient habiter dans la maison de campagne avec sa nouvelle jeune épouse Elena, faisant entrer le trouble dans leur vie paisible rythmée par le travail. Dans des décors champêtres et cosy du domaine, les scènes mêlent effets comiques et grandes désillusions. Oncle Vania est amoureux de Elena, tandis que aime en secret le docteur Astrov. Mais ces amours restent lettre morte et la résignation fera bientôt place aux espoirs les plus fous. Oncle Vania d'Anton Tchekov Mise en scène d'Alain Françon Du 9 mars au 14 avril 2012 Au Théâtre Nanterre-Amandiers à Nanterre