«Des associations illégales endoctrinent des enfants» dixit le ministre de la Femme et de la Famille Le but d'une association est de défendre certains droits et libertés et permettre de consolider davantage le processus démocratique. En effet elle permet au citoyen d'être mieux au courant de ses droits et de ses devoirs. Toutefois, toute association est tenue de respecter certaines formalités en vue d'obtenir un visa auprès du ministère de l'Intérieur. Certes, sous l'ancien régime les associations étaient étroitement contrôlées par le ministère de l'Intérieur, qui pouvait soit leur refuser le droit d'exercer, ordonner la fermeture de leurs locaux ou obtenir leur dissolution par voie judiciaire. Le nouveau décret-loi promulgué en novembre 2011, bien qu'il soit libéral, le requérant étant tenu d'envoyer une simple demande accompagnée d'une copie des statuts, au secrétaire général du gouvernement, impose un minimum de formalités pour l'association qui veut exercer ses activités de manière officielle et légale. Or il y a de plus en plus d'associations notamment à tendance salafiste extrémiste, qui mènent leurs activités à travers le pays sans aucune légalité. Bien plus certaines parmi ces organisations s'érigent même en justiciers pour admonester par le « Had », c'est-à-dire l'application stricte des préceptes de la Chariâa, tous ceux qui à leur sens dévient du droit chemin et s'écartent de la Chariâa. Cette attitude, outre le fait qu'elle soit contraire à la loi, est de nature à semer le trouble et instaurer la discorde. C'est ce qui a engendré les réactions aussi blâmables et aussi odieuses, survenues dans des mosquées, à la Capitale et à Ben Guerdane. Celui qui sciemment a dessiné sur le mur de la mosquée Al Fath, une étoile de David, emblème du drapeau d'Israël, tout comme celui qui a profané des livres du Saint Coran en les jetant dans la salle d'eau d'une mosquée à Ben guerdane, avaient agi pour semer la discorde et diviser le peuple. En réalité l'extrémisme ne sert personne et ne peut que nourrir la haine et amplifier la Fitna. Dans sa conférence de presse tenue le 19 mars dernier, Madame Badi a précisé entre autres, que certaines organisations à tendance salafiste mènent illégalement leurs activités, dans des jardins d'enfants, afin d'exercer leur embrigadement sur des être innocents et procéder à des lavages de cerveaux pour les conditionner davantage à la haine et à la violence. Il est temps de se liguer, afin d'empêcher ces agissements par tous les moyens. C'est aussi bien la responsabilité des autorités que des médias et de toutes les composantes de la société civile, de combattre ces phénomènes et d'empêcher surtout, que les hommes de demain soient initiés à la haine et à la violence.