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Témoignage de Rafik Chelly, Directeur de la sécurité du chef de l'Etat et des personnalités officielles Ouvrages : Le syndrome de Carthage des présidents Habib Bourguiba et Zine El Abidine Ben Ali
«La lucidité c'est la blessure la plus rapprochée du soleil », disait le poète René Char, évoqué par Nicolas Beau dans la préface de cet ouvrage. Rafik Chelly, prend sa plume pour apostropher la mémoire, interpeller les faits et éveiller les consciences. Imaginez la cadence des événements qui se produisent à Carthage, du temps de Bourguiba comme dus temps de ben Ali. Et, lui, avec ses troupes, veillait à leur sécurité, mais il en savait trop… Il ne le dit pas, mais le laisse entendre : il aura vécu ce que Marx appelle le tragique (avec Bourguiba), puis le comique (avec Ben Ali), bien que pour les 23 ans de règne de celui-ci, la formule la plus adéquate serait : le tragi-comique. Il raconte tout avec de menus détails commençant par la nuit de la destitution de Bourguiba et puis il actionne son horloge à remonter le temps, racontant Bourguiba – qui lui a demandé une arme pour se suicider en Suisse, en pleine dépression (P.67) – mais, ne s'empêchant pas de se fondre dans une sorte de subjugation pour cet homme exceptionnel alors que ses récits sur Ben Ali laissaient déteindre un franc mépris pour celui qu'il nomma : « usurpateur » par opposition à Bourguiba « Le bâtisseur ». Un ouvrage essentiel. Courageux. Truffé de détails qui nous en disent long sur le pouvoir et, particulièrement, le syndrome de Carthage.