Deux amis, se connaissant de longue date, avaient pris l'habitude de se voir régulièrement. Généralement, ils se rendaient dans un bar de la capitale où ils se tapaient une bonne cuite avant de rentrer chez eux le ventre plein. Le soir des faits, comme à l'accoutumée, ils se sont retrouvés dans un bar. Attablés autour de quelques canettes de bières. Ils discutaient de tout et de rien jusqu'à l'annonce de la fermeture du bar. Ils ont quitté les lieux dans un état second n'arrivant même pas à se tenir debout. Une discussion les a conduit à un malentendu qui a vite dégénéré en altercation puis en bagarre sans merci. L'un d'eux a tiré un couteau de sa poche et a asséné quelques coups à son ami. La victime a perdu connaissance et est tombé raide dans une mare de sang. L'agresseur s'étant rendu compte de la gravité de son acte a pris la poudre d'escampette. Quelques passants ont pu secourir la victime, ils l'ont transporté à l'hôpital où il a été admis au pavillon des soins intensifs. Grâce à l'apport des médecins présents et du personnel para médical, l'individu a été sauvé d'une mort certaine. Les auxiliaires de la justice aussitôt informés se sont rendus au chevet du blessé. Ayant remarqué qu'il est sorti de l'état comateux et apte à parler, ils l'ont interrogé. C'est ainsi qu'ils ont su le nom de l'agresseur. Ce dernier arrêté, a reconnu de suite les faits qui lui sont reprochés déclarant qu'il n'avait pas l'intention de tuer son ami. Il a également expliqué sa fuite par la peur qui l'a envahie au moment du drame. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis accusé de tentative d'assassinat avec préméditation. Devant le juge il a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction. C'est à cause de l'état d'ébriété dans lequel il était, ajouté à l'humiliation qu'il a subi de la victime qui ne faisait que l'insulter qu'il a perdu les pédales et a tiré son couteau. Il a formulé ses regrets surtout que son ami est devenu handicapé. Il a demandé pardon. Deux avocats ont plaidé ils ont essayé de trouver des circonstances atténuantes en se basant sur le fait que la victime n'est pas loin de tout reproche et que le blessé de part ses provocations n'a fait qu'envenimer les choses. D'ailleurs c'est la raison pour laquelle il s'est désisté des poursuites. Les deux avocats ont demandé le minimum de peine.