La chambre correctionnelle du tribunal de première instance de Tunis a examiné récemment une affaire de violence dans laquelle est impliqué un jeune homme. Il a blessé son ami pour le simple motif qu'il a refusé de lui rendre service. Les faits remontent à peine à un mois lorsque deux amis s'étaient rencontrés fortuitement. Ils habitaient le même quartier. Il lui proposa de l'emmener chez lui au quartier à bord de sa voiture. Ne s'étant pas vus depuis belle lurette, ils ont décidé de prendre un café ensemble. De fil en aiguille, ils en vinrent à se confesser leurs histoires coquines quand le jeune homme qui avait une besogne impérieuse demanda à son vis-à-vis de s'empresser pour s'y rendre. Contre toute attente, ce dernier s'excusa de ne pas pouvoir lui rendre service car il a reçu un appel urgent et doit rebrousser chemin. Il refusa donc la requête de son camarade qui s'emporta tellement jusqu'à l'insulter et proférer des propos orduriers et vexants. La réaction ne se fit pas attendre et les deux hommes en vinrent rapidement aux mains. Et au moment où la tension monta d'un cran, l'un des protagonistes détruit, la radiocassette de la voiture de son ami. Ne se contentant pas de ce qui se passait, l'agresseur porta au chauffeur du véhicule des coups lui causant un traumatisme nasal. Le chauffeur fut transporté à l'hôpital et subit une intervention chirurgicale. La police a été informée de l'incident et une enquête a été ouverte entraînant l'arrestation de l'agresseur. Inculpé de violences graves, atteinte à la propriété d'autrui et ivresse, il a comparu devant la chambre correctionnelle du tribunal de Tunis. A l'audience, il clama son innocence affirmant qu'une simple altercation a eu lieu le jour des faits, niant toutefois avoir l'intention de détruire le véhicule de son ami. Son avocat soutint dans sa plaidoirie que son client n'a pas commis des actes de violences et que la victime n'a même pas présenté un certificat médical. Il plaida l'absence de preuves, sollicitant du tribunal l'acquittement pour son client. Après délibérations, l'accusé a été condamné à deux mois pour violences graves et 1 mois pour atteinte à la propriété d'autrui.