Une présentation en power point relative à un projet d'une zone industrielle, une projection d'un film, accompagnées de quelques commentaires qui résument la situation de leur client ainsi que ses entreprises menacées de faillit : les avocats de Khaled Kobbi, et quelques représentants des sociétés appartenant à cet homme d'affaires tunisien se sont attachés à expliquer au cours d'une conférence de presse tenue hier à Tunis aux représentants des médias les différents contours relatifs à cette affaire. Une affaire qui a déjà fait couler beaucoup d'encre quelques mois auparavant lorsque la chambre des mises en accusation près de la cour d'appel de Tunis a décidé son maintien en prison. Khaled Kobbi est en prison depuis près de 10 mois. Ses avocats avancent qu'il est accusé de changement de vocation d'un terrain sur lequel est implantée la zone industrielle à El Mhamdia, gouvernorat de Ben Arous. Telle accusation, selon les avocats, ne constitue pas un danger pour l'économie nationale, comme l'a prétendu le ministère de la Justice. Explication ? Selon la version des avocats, Khaled Kobbi serait victime d'un règlement de comptes. Il est ainsi le seul homme d'affaire parmi les 450 concernés à être en prison. Un « bouc émissaire », alors ? A priori et selon l'équipe en charge de sa défense, Khaleb Kobbi, fait figure de « bouc émissaire », rien que pour cacher d'autres vérités. Pas de chance L'affaire telle qu'elle est relatée par les avocats de Khaled Kobbi, révèle que ce dernier « était victime d'injustice ». « Il n'a pas de chance, nous a déclaré un juge », explique l'avocat de Khaled Kobbi. On affirme certes, que la commission d'investigation sur les malversations n'a relevé aucune infraction, ni de fraude dans les transactions conclues par cet homme d'affaires. « Et pourtant, Khaled Kobbi est emprisonné ». Une situation qui ne fait que compliquer la situation des entreprises du groupe Kobbi. Selon Sami Chaker, directeur technique du groupe, le chiffre d'affaires du groupe serait, selon les scénarios les plus optimistes, aux environs de 35 millions de dinars contre 850 millions de dinars en 2010. Le nombre des employés s'est ainsi réduit pour se limiter à 450 employés contre 1080 employés permanents et 1200 autres occasionnels. Sami Chaker explique aussi que la nouvelle cimenterie appartenant au groupe reste encore fermées bien que les essais techniques soient déjà effectués. De quoi perdre la possibilité d'employer au moins 250 personnes dont la moitié sont des diplômés du supérieur. On avance aussi les prévisions de relance Et la solution dans tout cela ? Face à cette question, la réponse semble usitée. Si l'accusé a commis des dépassements, il pourrait en fait payer les dommages causés par cet acte. Khaled Kobbi, pourrait selon ses avocats, prétendre à un arrangement avec l'Etat, pour être libéré. Telles propositions semblent intéresser le gouvernement qui a même envisagé au départ dans son programme socio-économique la résolution du dossiers des 450 hommes d'affaires interdits de voyager. D'ailleurs, Houcine Dimassi, ministre des finances y a fait allusion à plusieurs reprises en affirmant qu'il faut trouver un arrangement avec les différentes parties concernées pour encourager ces hommes d'affaires à investir et créer de l'emploi. La logique d'un économiste. Mais, qu'en est-il du politique ? A priori, ce dossier paraît encore traîner !