Bulletins de soins et cartes de transport gratuit pour les blessés de la Révolution Le ministre des Droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle Samir Dilou a annoncé, hier, les récentes mesures en faveur des familles des martyrs et des blessés de la révolution consistant à leur accorder des bulletins de soin et des cartes de transports gratuits. Il a expliqué, au cours d'une conférence de presse, hier, que ces cartes et bulletins sont valables jusqu'au 31 décembre 2012, en attendant l'attribution de cartes uniques regroupant tous les avantages accordés aux familles des martyrs et aux blessés de la révolution. Les bénéficiaires, parmi les familles des martyrs, sont le père, la mère, le conjoint et les enfants de moins de 13 ans, a-t-il précisé. Aussi, un membre de la famille de chaque martyr et blessé de la révolution sera recruté dans la fonction publique, en fonction de son niveau de qualification. Une unité spéciale sera par ailleurs créée, à l'Hôpital Kassab à Tunis, pour la prise en charge des blessés. "Même si tous les rapports indiquent que les services médicaux dispensés en Tunisie sont suffisants, plusieurs cas partiront, aujourd'hui vendredi, en Turquie et au Qatar pour bénéficier des soins nécessaires", a ajouté le ministre, affirmant que le ministère activera tous les mécanismes en vue d'envoyer des blessés se faire soigner dans d'autres pays. Le gouvernement s'engage, a-t-il encore dit, à rembourser tous les frais de soin déboursés par les blessés dans les cliniques privées. Nabil Ben Salah, représentant du ministère de la Santé publique, a détaillé les avantages accordés par le bulletin de soin qui offre la gratuité totale des soins dans tous les hôpitaux publics, la priorité dans les soins, l'accès facile aux médicaments et la prise en charge physiothérapique.
"Forces du 14 janvier" appelle à la création d'une commission spéciale sur la corruption financière Le parti "Forces du 14 janvier" a appelé, hier, à la création d'une commission spéciale chargée d'examiner "tous les dossiers soupçonnés de corruption financière ayant abouti à l'enrichissement de personnes proches de l'ancien régime". "Forces du 14 janvier" réitère, dans un communiqué, son attachement au droit du peuple à ouvrir les dossiers de "tous ceux qui étaient impliqués avec le régime Ben Ali et dont l'origine des fortunes n'a pas été vérifiée". Il recommande d'enquêter sur les biens "de ceux qui se trouvent en Tunisie, qu'ils soient libres ou en prison, au lieu de chercher à juger les fugitifs uniquement". Il préconise la création d'une "commission solide" composée de représentants des ministères de la Justice, de l'Intérieur, des Droits de l'Homme, de l'Economie, des Finances, des Affaires sociales et des Affaires religieuses ainsi que des partis politiques, de la société civile et de "sages connus pour leur neutralité". "La commission devra examiner en toute intégrité, transparence et rigueur les dossiers de pillage de l'argent public pour le restituer dans la légalité à la communauté nationale", ajoute le communiqué.
Grève générale à Makthar Une grève générale a paralysé hier la vie socioéconomique à Makthar (gouvernorat de Siliana). Les établissements scolaires et administratifs ainsi que les locaux commerciaux ont suspendu leurs activités à l'exception de l'hôpital local, une seule pharmacie, les boulangeries ainsi que les mosquées qui sont restés ouverts, a constaté le correspondant de l'agence TAP. La grève a été observée pour protester contre le "mutisme du gouvernement" qui, selon les habitants de Makthar, "n'a pas donné une suite favorable à leurs revendications relatives au développement dans la région, à l'emploi des jeunes et à la création d'un hôpital régional multidisciplinaire".