Tunis le Temps - C'est à Nabeul, ville du Cap Bon, connue pour ses beaux paysages et ses merveilleux sites, qu'un sexagénaire originaire d'un pays voisin, avait choisi de venir passer d'agréables vacances et respirer un bol d'air frais, quoique entaché de quelques facteurs polluants, comme c'est le cas dans toutes les villes touristiques. Au cours de ses sorties nocturnes où il allait dans des boîtes de nuit, il fit la connaissance d'un jeune homme, qui l'attira par sa courtoisie et sa gentillesse. L'attitude de celui-ci n'était ni spontanée ni gratuite. En effet il proposa au sexagénaire de lui présenter une charmante jeune fille avec laquelle il pourrait passer de très agréables moments et se refaire une jeunesse. Ce n'était pas de refus de la part du vieil homme, qui commençait déjà à rêver de passer des soirées dignes des mille et une nuits. Le lendemain les présentations étaient faites et la jeune fille gracieusement invitée à venir passer quelques moments agréables, par le sexagénaire, dans sa demeure à Nabeul. La boucle était bouclée et le rôti farci bien ficelé : Le jeune homme profita du temps où le sexagénaire s'occupait à effeuiller les marguerites avec sa douce compagnie, pour lui subtiliser sa voiture garée devant sa maison. Deuxième acte de cette farce, digne d'une pièce théâtrale tragi-comique : en se réveillant, le sexagénaire qui avait la tête lourde, ne retrouva pas la jeune fille, qui avait pris la clé des champs. Elle avait auparavant, préparé à manger, en y mettant tous ses dons culinaires en plus d'une petite dose de somnifère, à l'insu de son admirateur, qui mangea le mets avec grand appétit, surtout qu'il avait faim une faim de loup. La jeune fille, loin d'être le petit chaperon rouge, avait juste attendu que le produit fasse son effet, pour s'éclipser, afin d'aller rejoindre son complice qui l'attendait dans la voiture. Le vieil homme se rendit compte à son réveil, que ses clés de voiture avaient disparu. Pour en avoir le cœur net, il sortit pour vérifier, si celle-ci était encore garée comme il l'avait laissée. Mais déçu de constater qu'elle avait également disparu, il comprit qu'il était l'objet d'une pure escroquerie. Il ne lui restait plus qu'à aller déposer plainte auprès du poste de police de la région, en donnant les signalements des deux farceurs. Surpris, à, l'intérieur de la voiture volée, que les agents de police avaient remarquée près de la plage, ceux-ci eurent le temps de prendre la tangente, abandonnant ladite voiture qui fut restituée à son propriétaire. Le sexagénaire, qui avait eu plus de peur que de mal, était content de récupérer son bien, regrettant toutefois de ne s'être pas aperçu de la farce à temps, s'écriant amèrement : Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait !