Cimenterie de Rouissat (Délégation de Chebika) Démarrage de la production : 4000 tonnes par jour Après une phase expérimentale, la cimenterie de Rouissat de la délégation de Chebika est entrée samedi dernier en production à la joie des habitants de cette localité agricole qui s'est transformée en pole industriel de grande importance. Cette cimenterie dont le coût des travaux a dépassé les 465 millions Dinars produit 4000 tonnes de ciment blanc quotidiennement soit 12 millions de tonnes par an. Elle embauche plus de 600 personnes entre techniciens, cadres administratifs, et cimentiers venus de plusieurs régions du gouvernorat.
Des carrières industrielles à surveiller La cimenterie de Rouissat est entourée d'un bon nombre de carrières industrielles pour l'extraction du gravier présentant un paysage désolant. Mr Lotfi Laabidi, Directeur régional de l'environnement a indiqué à ce propos : « L'exploitation minière est réglementée par la loi 20-89 de 22 février 1989 et par le décret 1991-2005 du 11 juillet relatif à l'étude d'impact sur l'environnement et les catégories des unités soumises aux cahiers des charges. Ajoutant que la poussière que dégagent les carrières de graviers pourrait nuire à la santé publique, tout comme les carrières abandonnées qui une fois totalement exploitées pourraient former des terrains accidentés et des cuvettes de rétention des eaux pluviales formant des gîtes pour la multiplication massive des insectes. Il a d'autre part signalé que les exploitants des carrières sont appelés à respecter les cahiers des charges au moment de l'extraction des matériaux avec notamment l'exécution des travaux d'aménagement pour rendre ces terrains exploitables. Le directeur régional de l'environnement a en outre rappelé de l'existence de dix neuf carrières industrielles dans la région réparties dans les délégations de Chebika (9 carrières) Oueslatia (5 carrières) Haffouz(4 carrières) et Kairouan nord ( une seule carrière) ajoutant qu'une grande partie de la production est destinées à la réalisation des grands travaux d'infrastructure dans la région et dans les régions voisines.
Des sangliers et des hyènes dans les champs Le nombre de sangliers a augmenté ces derniers mois dans la région. Ces suidés s'attaquent aux cultures et causent d'importants dégâts à la récolte. Dernièrement à Sidi Ali Ben Salem dans la délégation de Chebika, une région où l'agriculture est prospère; un agriculteur entrain de déraciner les mauvaises herbes dans son champ de céréale fut surpris par la présence d'une laie grommelant entrain d'allaiter ses marcassins. Il jeta sa pioche et prit la poudre d'escampette. Cette région attire également les hyènes. En effet et à quelques encablures de là, et plus particulièrement à El Grine non loin de la pépinière forestière un citoyen de retour chez lui la nuit constata la présence d'une hyène hurlant à la recherche de charognes. Les agriculteurs espèrent voir l'arrondissement des forêts programmer des battues administratives pour amoindrir le nombre des suidés et limiter leurs dégâts. Quant aux hyènes qui sont des bêtes protégées ; plusieurs de ces bêtes ont été dernièrement recensées dans les différentes régions du gouvernorat.