Mais le FMI n'exclut pas les risques, tenant aux potentiels « pics » des prix pétroliers...et au choc des prix alimentaires Le Fonds Monétaire International prévoit un boom économique mondial pour 2007 et 2008. Du fait, il a révisé, avant-hier, à la hausse ses prévisions de croissance pour l'année en cours et l'année prochaine en portant le taux de croissance mondiale de 4,9% à 5,2%. Les projections de croissance s'appuient principalement sur la tendance expansive et dynamique des pays émergents sous l'impulsion de la Chine, l'Inde et la Russie mais aussi des pays en développement. Le FMI n'a pas omis les risques susceptibles de ralentir le rythme de la croissance mondiale dont la flambée des prix du pétrole et des matières premières et la détérioration de la qualité de crédits et la volatilité de certains marchés financiers, mais il reste quand même optimiste quant à la ténacité des économies émergentes, en développement ainsi que celles qui sont européennes et au pragmatisme des Banques Centrales.
En dépit d'une prévision à la baisse de la croissance économique pour les Etats-Unis (2% au lieu de 2,2% initialement prévu), le FMI prévoit une expansion de l'économie mondiale grâce aux projections à la hausse du taux de croissance pour la Chine (+11,2%), pour l'Inde (+9%) et pour la Russie(+7%). Pour les pays en développement dont les pays africains, le FMI prévoit une croissance de 6,4% en 2007 et de 6,2% en 2008, soit des révisions à la hausse (par rapport aux projections du mois d'avril 2007), de 0,2 et de 0,4 points de pourcentage. Les prévisions de croissance pour la zone euro ont été revues à la hausse. En France la prévision de croissance 2007 a été relevée de 0,2 point de pourcentage à 2,2%. Pour l'Allemagne, le FMI table sur un taux de croissance de 2,6% en 2007 et de 2,4% en 2008.
Les perspectives de croissance positive de l'économie mondiale n'excluent pas la persistance des risques, notamment ceux liés aux pics des prix de pétrole et à l'envolée des prix de matières premières dont principalement les produits alimentaires( céréales, soja...). Un économiste en chef du Fonds parle même d'un choc des prix alimentaires dans le monde. La percussion prix des produits alimentaires est liée à la baisse de l'offre, à l'accroissement de la demande et à l'utilisation des denrées alimentaires dans la production de l'énergie renouvlable, essentiellement les biocarburants. Par ailleurs, le fonds a pris également en considération les risques relatifs aux marchés financiers et rattachés à l'accroissement du risque de marché, des crédits non performants notamment pour les produits axés sur les prêts à effet de levier ou des prêts hypothécaires et à la volatilité des marchés financiers. L'institution de Bretton Wood témoigne de la bonne conduite de la politique monétéaire à l'échelle mondiale. Une politique monétaire qui a permis jusque-là de cantonner les taux d'inflation. Mais face aux estimations d'envolée des prix des hydrocarbures, le fonds prévoit une maîtrise des tensions inflationnistes. «Il est donc d'autant plus probable que les banques centrales aient à durcir encore la politique monétaire», note le rapport du FMI sur les perspectives de l'économie mondiale, récemment mis à jour. Pour la Tunisie, le FMI s'est montré optimiste quant aux perspectives de croissance du pays pour l'année 2007, avec un taux de 6 %, contre 5,4 % en 2006, et une inflation ramenée à 3 %. La banque centrale de Tunisie poursuit pour sa part une politique monétaire ciblant la maîtrise du taux d'inflation. Au terme du premier semestre 2007, le taux d'inflation s'est replié à 2,4% contre 4,6% une année auparavant. Concernant le ratio des créances classées, il est passé de 24 % des engagements bancaires en 2003 à 19,2 % en 2006. Les perspectives de croissance de l'économie tunisienne sont stables tout en restant liées à la conjoncture internationale et à la compensation ou non de la balance des risques.