Tout en se réjouissant de la réhabilitation de l'enseignement zitounien de la Grande Mosquée de Tunis, qui constitue un excellent adjuvant pour le paysage religieux national en devenir, le ministère de la santé rejette les propos malveillants et inappropriés, formulés à cette occasion à l'égard de la médecine conventionnelle tunisienne et exprime son étonnement quant à l'intention d'instaurer à la Zitouna une formation n'obéissant à aucune règle académique reconnue et permettant une pratique dépassant la seule diffusion de rudiments de médecine traditionnelle ou d'éducation sanitaire préventive.
Le ministère de la santé s'appose avec fermeté à un tel projet et rappelle que seul une formation académique universellement reconnue donne accès au diplôme de docteur en médecine en Tunisie.
Le ministère de la santé fait part de sa réprobation de toute tentative de porter atteinte à la réputation de la médecine tunisienne, qui jouit d'un bon renom international, car issue d'une formation académique diplômante de qualité dispensée par quatre facultés de médecine, une faculté de médecine dentaire et une faculté de pharmacie au diapason des progrès de la science et respectueuse des règles déontologiques, juridiques et administratives instaurées pour l'exercice de l'art médical par les autorités ordinales, éthiques et administratives du pays.
Le ministère de la santé, qui appelle à la sauvegarde des acquis nationaux en la matière, émet le souhait de voir le souci et le devoir d'objectivité l'emporter sur le désir, certes légitime, de certains de vouloir traiter les imperfections du système.