Le Temps-Agences - La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a appelé hier Israéliens et Arabes à saisir les "opportunités" d'une relance du processus de paix, de la troisième étape de sa tournée au Proche-Orient destinée à préparer un sommet international à l'automne. Mme Rice est arrivée en Israël en provenance d'Arabie Saoudite et d'Egypte où elle a discuté, accompagnée du secrétaire américain à la Défense, Robert Gâtes, du dossier irakien et des moyens de contrer l'influence de l'Iran dans la région. Il s'agit de la.première visite en sraël et dans les territoires palestiniens d'un haut responsable américain depuis le prise de pouvoir du mouvement islamiste palestinien Hamas dans la bande de Gaza, le 15 juin. "Il s'agit d'une période d'opportunités et le temps est venu de les saisir", a affirmé Mme Rice, avant une rencontre avec la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni. "Il faut avancer avec précaution car on ne voudrait pas rater ces opportunités par manque de préparation", a-t-elle prévenu. La responsable américaine est venue rencontrer les dirigeants israéliens et Palestiniens pour jeter les jalons d'une conférence internationale sur le conflit au Proche-Orient qui doit se tenir à l'automne à l'appel du président George W. Bush.
"Israël ne va pas manquer l'occasion de promouvoir un dialogue avec (le président palestinien) Mahmoud Abbas et le gouvernement palestinien" de Salam Fayyad, a assuré Mme Livni, en réponse à son homologue américaine. Mme Rice devrait également rencontrer le ministre de la Défense Ehud Barak, le président de l'Etat israélien Shimon Pères, avant de s'entretenir dans la soirée avec le Premier ministre, Ehud Olmert. Aujourd'hui, elle se rend à Ramallah, en Cisjordanie, pour y rencontrer le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad. Le Hamas a critiqué la visite de Mme Rice, la qualifiant de "perte de temps".
La responsable américaine a promis de ne pas "abandonner les gens de Gaza au Hamas". Pour l'administration américaine, le temps est propice à la relance des négociations israélo-palestiniennes, au point mort depuis sept ans. "Nous avons le meilleur gouvernement palestinien depuis 1994", a souligné un haut responsable américain accompagnant Mme Rice. Le président Mahmoud Abbas a lui aussi fait récemment part de la volonté américaine de résoudre le conflit dans des déclarations à la presse israélienne. "Ils veulent arriver à un accord israélo-palestinien d'ici un an", a-t-il dit. Israël et les pays arabes, à l'exception de la Syrie, ont favorablement accueilli la proposition de conférence du président américain.