Suite à l'interview donnée par M. Jamel Touir, président de la commission des instances constitutionnelles au journal Le Temps en date du 22 juin 2012, je demande au journal Le Temps de bien vouloir insérer ces quelques précisions dans la mesure où les propos de M. Touir portent atteinte à la crédibilité de l'Agence TAP mais aussi à la crédibilité de la journaliste qui a effectué le compte rendu en date du 18 juin et diffusé le même jour sur le fil français de l'Agence sous le titre «Le président d'une commission de l'ANC appelle au contrôle des réseaux sociaux ». Le compte rendu est consultable sur le site de l'Agence en français (www.tap.info.tn) dans la rubrique les dépêches les plus lues. Les propos de M. Touir manquent en fait de précisions lorsqu'il affirme que « le journaliste s'est présenté après plus d'une heure du début de la réunion pour ne rester qu'une petite demi-heure avant de quitter les lieux ». Cette affirmation qui peut révéler, dans un autre contexte, une grande capacité d'observation et une bonne maitrise du déroulement de la réunion, n'est pas dans ce cas précis à propos puisque l'Agence TAP était plutôt représentée lors de cette réunion par une journaliste Henda Dhibi qui ne s'est pas contentée d'assister à une petite demi-heure comme affirme par mégarde M. Touiri. La journaliste de l'Agence TAP a suivi le débat parce que c'est son travail en tant que journaliste professionnelle mais aussi parce que la question la passionnait étant, elle-même, utilisatrice des réseaux sociaux. D'ailleurs, il semblerait que le débat au sein de la commission concernant facebook et le contrôle de la toile était tellement passionnant et intéressant qu'il serait instructif pour tout le monde si on pouvait avoir accès à l'enregistrement de la totalité du débat au sein de la commission. Ce fait permettra de réaliser enfin la revendication pour plus de transparence des travaux de la constituante et permettra à tout le monde d'être au fait des prédispositions de certains de nos constituants concernant les espaces de liberté de presse et d'expression qu'ils soient traditionnels ou actifs sur la toile. Dans l'argumentation donnée au journal Le Temps, et à d'autres médias radiophoniques ou de la presse électronique, M. Touir a accusé l'Agence d'avoir sorti ses propos de leur contexte. A la lecture des différentes explications données, il est aisé de relever que M. Touir ne dément en rien les propos rapportés par l'Agence tout en critiquant le choix fait par la journaliste. Il va sans dire que lorsqu'on parle « de contrôle » il est difficile d'interpréter cela autrement quelque soit le contexte. Les journalistes professionnels de manière générale et ceux de l'Agence TAP en particulier ne peuvent plus se contenter d'être de simples procès-verbalistes, ne poser aucune question et se limiter à relater les discours des politiciens dans le sens du poil. Ces reflexes sont en passe de disparaitre. Le fil de l'Agence TAP, français et arabe, a changé mais certes ce n'est pas encore fini.
Mouna Mtibaa Journaliste, chef de service politique, fil français de l'Agence TAP