Le principal enseignement que l'on peut tirer de ce duel entre ASOE Chlef- Etoile du Sahel, c'est sans aucun doute que l'ESS renoue cinq ans après la fameuse finale du Caire. Un choix judicieux
Le mérite de Mondher Kebaîr revient dans la composition du onze rentrant dans la mesure où l'élan offensif de cette équipe a été payant d'entrée de jeu. Adossée à un Belbouli en état de grâce, la défense avec dans l'axe le duo Felhi- Dhaouadhi a été intraitable sur les balles aériennes gagnant pratiquement tous leurs duels. Cette suprématie dans l'axe, il faut le reconnaitre a été aidée par le jeu de l'adversaire orienté sur les balles aériennes. Mais pour Kebair il fallait également priver les algériens des incursions sur les côtés en plaçant Bejaoui et Bedoui sur les flancs soit derrière Sassi et Belaid dont la consigne est de revenir systématiquement en phase de repli collectif. Ce dispositif n'aura été complet sans un entrejeu où Kom, sûrement le meilleur élément après Belbouli, et Belakhel dans le travail de sape auraient fait l'essentiel. Faisant preuve de beaucoup de rigueur défensif, le bloc sahélien s'est montré à coup sûr solidaire pour résister aux assauts des « Chlefiens ».
Un bon collectif
Si l'ESS a réussi son premier test africain, c'est que son collectif a fonctionné à peu près correctement . L'application tactique étant bien visible, les joueurs ont cherché à faire l'essentiel sur le terrain, même si les déchets pour certains (N'est-ce pas Sassi, Mengolo ou Bejaoui), le manque de lucidité pour d'autres étaient bien là. Prêchant parfois par individualisme voire par égoïsme, les avants étoilés n'ont pas été très efficaces pour pourvoir aggraver le score surtout en première période. Le manque de maturité assurément, d'expérience certainement y sont pour quelques choses. Il n'en demeure pas moins vrai que ces lacunes persistantes ont tendance à affecter la qualité du jeu de l'équipe au moment où la monté en puissance dans cette compétition est une condition nécessaire pour pouvoir grader une place au soleil dans ce groupe. L'Etoile et Kebair ne peuvent continuer, en dépit certes d'une liste africaine bien limitée, à trainer de telles lacunes.
Rigueur et discipline... pour la suite
Bref, pour l'entraineur sahélien, si « le départ est rassurant encore faut-il être en mesure de confirmer cela lors des prochaines journées ». Pour autant, Kebair garde les pieds sur terre en recommandant à ses joueurs « davantage d'implication et surtout de modestie ». Prônant la discipline tant sur le terrain qu'en dehors de celui-ci, le coach reste attentif quant aux comportements des siens lors de cette phase des poules, laquelle dira-t-il « exige de la discipline de la concentration la cohésion est sûrement au bout du compte ». Quant à la suite du programme et en vue de la seconde journée (20 juillet), le staff technique déclare « vouloir maintenir la cadence des entrainements sur un rythme qui garantit la parfaite fraîcheur physique pour rester sur le même élan ». Par ailleurs, interpellé quant à l'apport des nouvelles recrues, l'entraineur s'est voulu rassurant en affirmant que « qu'outre Santos, Maazou et probablement Ben Mesaoud, l'effectif africain sera consolidé par ces trois noms, cet apport sera pour nous déterminant lors des prochaines rencontres ». Ainsi, l'Etoile version Kebaïr semble se dessiner à l'horizon pour cette nouvelle étape continentale.