Le groupe international « Këlem », dirigé par le slammeur et rappeur franco-tunisien Nebil Daghsen, poursuit sa tournée depuis le 10 juillet en se produisant d'abord à Sousse, puis à Beit El Bennani à Tunis pour finir avec la soirée prévue le 14 juillet à 20 h à la salle Alhambra à la Marsa. Ce groupe de spoken words « Këlem » formé depuis 2006, est composé des jeunes musiciens : Nebil Daghsen (spoken words), Mazyar Zarandar (guitare, beatmaking), Marc Ramon (contre-basse), Sébastien Mateo (percussions) et Régis Rosmade (batterie). Ce groupe propose « une forme de musique dans laquelle paroles, poésies ou histoires sont parlées plutôt que chantées. » Il est à mentionner que Nebil Daghsen est à l'origine du premier spectacle de Slam en France en 2001 aux « Rencontres urbaines de la Villette ». Il est également l'un des principaux acteurs de l'émergence de cette culture de l'oralité urbaine en France.
Les amateurs de rythme et d'art oratoire auront l'occasion de se régaler de musique jazz, rap, soul, funk et hip hop et de poésie. Paroles et musique se rejoignent dans des styles et des rythmes variés empreints d'orientalisme qui font de ce groupe une réelle passerelle entre l'orient et l'occident. Une musique à la croisée des styles qui fait écho aux différents événements contestataires survenus récemment dans le monde arabe, avide de liberté et de justice. Un groupe dont les performances sont exceptionnelles et prometteuses.
Rappelons que le Groupe « Këlem » a fait sortir un album intitulé « Jasmin rouge » qui a été enregistré entre Paris et Tunis. Ce nouvel album aux textes incisifs et aux mélodies proches de l'Orient, nous parle d'ailleurs, de souvenirs, de révoltes et d'espoirs. C'est l'histoire d'une révolution, de ses prémices, de son arrivée et de ses conséquences. Comment ne pas voir ici l'écho des multiples révolutions arabes et de cette soif de dire, de vivre et d'exister qui anime la jeunesse du monde ? Sans consensus, « Jasmin Rouge » clame ses vérités, ses amours, mais également ses angoisses. En ces périodes troubles où la peur de l'autre prédomine, sa musique est une langue qui renoue les liens.