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Où sont les valeurs dont parle Ghannouchi?
Chebbi tabassé sous les yeux du «Congrès» :
Publié dans Le Temps le 15 - 07 - 2012

Les quelques naïfs qui n'ont pas encore perdu leurs illusions quant au système prôné par l'islamisme politique surtout radical ont eu une réponse cinglante et sans appel :
l'agression barbare et honteuse sur la personne de Néjib Chebbi et son chauffeur à Ghardimaou ! Il ne faut pas trop remuer les archives ni questionner les historiens de la politique pour savoir qui a été et qui est Néjib Chebbi. Le commun des mortels, et l'ensemble des composantes de la société civile et de la classe politique tunisienne, savent qu'il a été un grand militant et défenseur des libertés contre la dictature toutes tendances confondues.

Je ne veux pas être maximaliste et je n'ai aucune relation personnelle avec ce Monsieur, mais il faut rendre à César ce qui est à César et Néjib Chebbi le mérite amplement parce que rien que son journal « Al Maoukef » qui se distribuait sous le manteau pendant plusieurs années, conserve encore religieusement ses prises de position plus qu'honorables, la défense de tous les militants de l'opposition politique, et attachez vos ceintures (SVP)... surtout les islamistes qui vont de la Nahdha modérée aux Salafistes eux-mêmes !

Mais ceux qui ont le pouvoir aujourd'hui semblent avoir la mémoire courte parce que grisés par ce même pouvoir qu'ils ont eu sur le « plateau » d'une Révolution qui n'est pas la leur. Ils ont vite fait d'oublier les chevaliers de la liberté qui les ont si âprement défendus alors qu'ils étaient en exil ou dans les geôles de Ben Ali. Plus personne ne semble se souvenir de ce gentleman et homme de la loi, qui a subi les pires misères et humiliations par les « milices » du dictateur jusqu'à épuisement et grèves interminables de la faim !

Aujourd'hui et plus que jamais le problème central de notre pays n'est ni la forme du gouvernement et du système dans sa globalité fonctionnelle et structurelle ni dans le régime parlementaire ou présidentiel, mais dans les « valeurs » (Al Kiyam) que les partis politiques et leurs leaders véhiculent et veulent imposer à notre peuple et ses élites.

Nous disons cela au moment où Abdellatif Mekki, président du Congrès de la Nahdha s'évertue et s'acharne à vouloir convaincre les Tunisiennes et Tunisiens réfractaires, que son mouvement est engagé irrémédiablement et de façon irréversible vers la « gouvernance civile et démocratique » ! Nous voulons bien le croire. Mais au même moment, un des leaders historiques du mouvement « démocratique et de la gouvernance civile » est tabassé sauvagement par des « islamistes » qui partagent de fait... même de loin, les « Valeurs » du Président Mekki !

Alors qui croire ! Et que faire.

Rached Ghannouchi patron incontesté d'Ennahdha et classé par la plupart des analystes politiques comme étant le « plus modéré », le plus « réformateur » et le plus « conciliant » de ce mouvement, a défendu à plusieurs reprises les « salafistes » qui aux dires du Premier ministre et secrétaire général de ce même parti ne « viennent pas de Mars » !

Monsieur le Premier ministre, sauf votre respect, Néjib Chebbi ne vient pas, lui aussi, de Jupiter, pour rejoindre la longue liste des acteurs politiques de l'opposition qui se font ruer de coups par ces fanatiques irréductibles et dans l'impunité totale ou presque.

A moins de décréter Néjib Chebbi et Maya Jeribi « interdits »de politique dans leur propre pays, alors qu'ils ont contribué plus que quiconque à le libérer de la dictature et du totalitarisme. Il va falloir plutôt interdire aux salafistes et autres islamistes radicaux de porter atteinte à l'intégrité physique et morale des citoyens.

Les Tunisiennes et les Tunisiens, ne sont pas dupes pour accepter à nouveau comme le dirait le siocologue italien Wilfrido Paréto, l'appropriation de l'Etat et des institutions par des « groupements » qui portent « génétiquement » les germes idéologiques de l'absolutisme et des « valeurs » du despotisme oriental.

C'est quand même terrible, le manque de chance de la Tunisie par rapport à tous les pays qui ont connu le totalitarisme et qui ont pu s'en défaire à l'image de l'Europe de l'Est et construire des démocraties irréversibles dans leurs pays respectifs !

Même la Libye essaie de faire mieux que nous et elle le fait !... Et dire que la Tunisie semblait la mieux armée pour être à nouveau la « première de la classe » dans la construction démocratique dans le monde arabe.

Mais que voulez vous... « In Saaltou Allah... isaalouhou al Bakht » (Si vous faites un vœu à Dieu... Demandez lui... la chance) !

Alors... prions à nouveau. Le peu de démocratie dont nous jouissons est en danger !

Aujourd'hui et plus que jamais le problème central de notre pays n'est ni la forme du gouvernement et du système dans sa globalité fonctionnelle et structurelle ni dans le régime parlementaire ou présidentiel, mais dans les « valeurs » (Al Kiyam) que les partis politiques et leurs leaders véhiculent et veulent imposer à notre peuple et ses élites.


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