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Ahmed Néjib Chebbi: Le parcours du combattant !
Publié dans Le Temps le 08 - 11 - 2011

Par Khaled GUEZMIR - Pourquoi fait-on tant de misères à Si Ahmed Néjib Chebbi, leader du Parti Démocrate Progressiste (PDP)!
C'est à croire que les Tunisiens et surtout certains journalistes n'aiment que la culture de l'unanimisme! Sommes-nous condamnés à n'accepter de l'autre que la soumission ou la démission.
Hier, c'était le Destour puis ce fut le RCD et maintenant Ennahdha et ses satellites périphériques. Tout cela nous ramène à 1955 où la convocation de la Constituante a été précédée par la main mise du parti dominant, le Néo-destour, sur toutes les sensibilités minoritaires de gauche comme de droite, puis une mise au pas du Parti communiste tunisien avant de décréter son interdiction pure et simple, ainsi que les mouvements d'obédience libérale et nationaliste arabe.
Le tout sera couronné par le congrès du Néo-Destour à Bizerte, en 1964, où le collectivisme déguisé des hommes d'appareil influents, en a fait le « Parti-Etat » pour sceller pour une bonne cinquantaine d'années, le sort du système politique ramené après tant de luttes depuis le 19ème siècle à une République autoritaire puis despotique à partir de 1987.
Et pourtant, près de deux siècles, le 19ème et le 20ème, ont donné à la Tunisie des courants d'idées et des élites à l'avant-garde de l'ensemble du monde arabe et musulman.
Le chef d'œuvre politique de Kheïreddine Bacha Ettounsi « Akwam al masalik fi maârifati ahwal al Mamalek » (les plus sûres voies pour la connaissance de l'état des nations) en est le plus grand témoignage et portait à l'époque, en 1867, les espoirs de toute l'intelligentsia et de tout un peuple qui aspiraient à une monarchie parlementaire constitutionnelle, la limitation des pouvoirs des Beys, avec comme base idéologique : la liberté et la justice (Al Horriatou wal Aâdlou).
Depuis cette date la courbe de l'occidentalisation progressive du pays, ses institutions et sa manière d'être, n'a cessé d'évoluer de pair avec un certain attachement à l'identité arabo-musulmane aux coutumes urbaines et rurales qui font le charme et la spécificité de cette Tunisie plurielle et pacifique.
Kheïreddine et ses pairs, Salem Bouhajeb, Mohamed Souissi, Beyram V, Kabadou, le général Hassine et bien d'autres ulémas de la Zitouna et de l'école polytechnique du Bardo, ont appelé à la nécessité de prendre de l'Occident chrétien industrialisé et dominant technologiquement, tout ce qui ne nuit pas à la tradition musulman », ce qui a ouvert grande la porte à l'introduction du modèle et du savoir-faire européens sur nos terres.
Il est bien évident que l'hégémonie occidentale n'était pas prête à ces « transferts » sans contre partie ce qui a fait dire à feu notre collègue et ami si Noureddine Sraïeb universitaire et chercheur émérite, que certaines mesures pro-occidentales avaient aidé à l'établissement du protectorat français en Tunisie, en 1881.
Mais, peut-on faire une omelette sans casser des œufs ! La Chine, aujourd'hui, ou la Russie, donnent-elles quelque chose pour les beaux yeux des Arabes et des Musulmans. Voyez leurs « veto » ravageur sur la Syrie et leurs abstentions en Libye avant de courir rattraper leurs parts de marchés juteux dans les pays libérés, à leur insu, de la dictature et du totalitarisme. Par conséquent, l'opportunisme n'est pas le seul fait des Occidentaux ou de l'Amérique.
Nous devons comprendre, une fois pour toute, en conformité avec l'adage et la sagesse de nos ancêtres : « Ma yendeblek ella dhafrek » et les « chats » ne chassent jamais pour le bon dieu !
La colonisation, pour nous, est un transfert de manière d'être imposé par une civilisation dominante sur le plan technologique, financier et militaire, à une civilisation en déclassement incapable de s'adapter à l'évolution du monde moderne. Que les générations actuelles attendent le jour où les Chinois auront la suprématie militaire en plus de la puissance économique actuelle et ils auront le temps de « regretter » l'humanité relative de l'hégémonie occidentale !
Les Musulmans et les Arabes n'ont pas le choix. Ou bien ils « sont » ou bien ils disparaîtront, c'est encore une fois le : « to be or not be » et rien d'autre !
Pour revenir à notre introduction car toutes ces fêtes successives nous font perdre le Nord, l'enjeu qui s'annonce avec la nouvelle Constituante et la montée en puissance des courants islamistes, surtout les plus extrêmes, c'est de voir toute l'œuvre de modernisation accomplie, pendant deux siècles, grâce aux souffrances de notre peuple, ses luttes acharnées contre l'absolutisme, ses sacrifices énormes contre l'occupant puis contre le totalitarisme de Ben Ali, partir en fumée par une remise en question de tous ces « transferts » culturels économiques et technologiques et par l'obscurantisme et la « réorientalisation » à l'extrême de la Tunisie. Ceux qui agitent la nécessité de protéger l'Islam et notre identité nous trompent, car jamais l'Islam et nos traditions n'ont été aussi vivaces et aussi rayonnantes qu'aujourd'hui.
L'Arabité et l'Islamité coulent dans les veines de notre peuple tel un ruisseau bienfaiteur et apaisant parce que justement elle ne sont pas « extrêmes » ni fanatisées ni agressives à l'égard de qui que ce soit à l'intérieur du pays ou à l'extérieur.
Voir, aujourd'hui, comment on s'acharne à « descendre « Si Ahmed Néjib Chebbi, un des grands militants pour la démocratie, des 40 dernières années, défenseur des droits de l'Homme, y compris des Islamistes les plus durs, sage, équilibré et honnête homme, c'est désespéré de cette presse et de cette opinion malveillantes habituées à plier devant les vainqueurs et à renier les « perdants ». Qui se rappelle, aujourd'hui, de ses séjours répétés en prison pour avoir défendre la liberté de presse et d'opinion et le pluralisme politique qui se rappelle ses grèves de la faim pour protester contre les méthodes répressives d'un autre âge.
Enfin qui se rappelle de son journal « Al Mawqef » qu'on distribuait sous le manteau quand il n'était pas censuré et saisi par les milices de l'ancien régime. Pratiquement, plus personne ou si peu ! que lui reproche-t-on, en fait : sa volonté « d'être » et d'avoir son propre leadership et son auto-détermination. Sartre et Messaâdi auraient crié au scandale. Décidément, les chemins de la liberté ne sont pas encore balisés dans ce pays, et Si Néjib doit faire avec ! Courage l'honnête homme !
Demain qui sait… il fera jour ! Votre résistance à tous les absolutismes passés et futurs vous honore !
K.G
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