1- Sensibilisation quant à une optimisation des avantages fiscaux accordés par l'Etat. 2- Synergie entre la formation et le circuit de production. Dans le souci de contribuer efficacement à l'effort national en matière d'emploi des diplômés du supérieur, l'Union Tunisienne d'Industrie, de Commerce et d'Artisanat ( UTICA ) vient de lancer une campagne de sensibilisation des professionnels à cet objectif. Cette campagne s'articule autour de deux principaux axes : d'une part, la sensibilisation aux avantages fiscaux accordés par l'Etat en matière d'exonération de la couverture sociale pour une durée pouvant aller jusqu'à sept ans ainsi qu'une contribution au salaire de la nouvelle recrue à des proportions variables suivant une courbe dégressive commençant au taux de 75 % lors de la 1ère année pour passer à 50 % pendant la 2ème année et finir à 25 % durant la 3ème année, en plus de la poursuite du mécanisme du Stage d'Initiation à la Vie Professionnelle « SIVP ». D'autre part, et en attendant une meilleure synergie entre la formation universitaire et le monde du travail, l'UTICA recommande à ses disciples d'initier progressivement les diplômés du supérieur aux exigences du monde de la production. Une immersion rapide pouvant porter préjudice à l'optimisation du savoir-faire de la nouvelle recrue. Donc, c'est ce côté « patience avec les jeunes » que le patronat essaie de mettre en exergue pour encourager une approche « gagnant-gagnant » entre les employeurs et les nouveaux diplômés.
Effort supplémentaire Pour réussir ce processus, l'UTICA essaie de mettre en route une démarche basée sur la recherche d'harmonie entre les besoins en ressources humaines de l'employeur et les objectifs nationaux en matière d'emploi des nouveaux diplômés. Du côté de l'Organisation patronale, on précise que : « s'il est vrai que tout chef d'entreprise se base sur une étude de postes à toute création d'emploi, la direction de l'UTICA recommande à ses adhérents un brin de souplesse dans l'application des résultats de cette étude. M. Hédi Djilani, a été très explicite en proposant de recruter trois nouveaux employés là où l'étude de postes conclut à la création de deux. Cet emploi supplémentaire créé est attribué à un diplômé du supérieur et symbolise la contribution des patrons dans la campagne nationale pour l'emploi des diplômés qui cherche à raccourcir l'attente du premier embauche d'un diplômé. D'ailleurs, nous sommes convaincus à l'UTICA que cet effort national partagé pour relever le défi de l'emploi va induire une dynamique positive dans le processus de création des richesses et engendrer un meilleur score de croissance économique. »
Partition A travers cette démarche, l'UTICA manifeste son soutien actif aux différents programmes entrepris par l'Etat en matière d'encouragement à l'emploi des diplômés du supérieur. Elle met en application ces programmes et essaie d'optimiser les avantages accordés par l'Administration : « En effet, si l'Etat consent à prendre en charge la couverture sociale et une partie du salaire d'un nouveau diplômé, c'est parce qu'il est conscient des répercussions de son recrutement sur l'employeur. Cette nouvelle recrue n'est pas d'emblée intégrée, à plein régime, dans le circuit de production. Elle nécessite aussi un encadrement de la part d'un ancien cadre et ceci se fait aux dépens des attributions professionnelles de ce dernier. Donc, l'employeur subit un manque à gagner en recrutant un nouveau diplômé à un poste où il peut affecter un ouvrier expérimenté mais l'Etat le compense partiellement par les diverses mesures incitatives qu'il a instituées. De son côté, le nouveau diplômé ne doit pas prétendre, dès le départ, à une rétribution élevée. C'est uniquement de cette manière qu'un partage honnête des charges et des sacrifices entre tous les intervenants dans le monde du travail puisse réussir à réaliser les objectifs de cette campagne nationale. Cette stratégie a tous les atouts en règle pour un pari « gagnant-gagnant». Les patrons, généralement rationnels, ne sauraient qu'apprécier cette campagne et y contribuer de manière efficace car, elle peut permettre d'amorcer la croissance économique. »
Pour conclure, il est clair que l'UTICA cherche à expliquer aux professionnels les moyens d'optimiser les mesures incitatives instituées par l'Etat pour encourager à l'emploi des diplômés du supérieur. La direction du patronat recommande d'adopter une approche souple lors de l'application des études de postes de l'entreprise dans un objectif de soutien à la croissance économique. Il serait sûrement utile de s'enquérir des réactions des employeurs par rapport à ce programme. Le Temps ne manquera pas de le faire pour expliciter davantage cette problématique.