La Cour de cassation a annoncé, mercredi 11 juillet, le rejet du pourvoi en cassation d'Yvan Colonna. Sa condamnation à la réclusion à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac devient ainsi définitive. Avant l'annonce de la décision de la Cour, l'avocat du berger de Cargese avait prévenu que si le pourvoi était rejeté, la défense d'Yvan Colonna en appellerait à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH), procédure qui pourrait cependant prendre "quatre à cinq ans" pour aboutir. Il y a deux ans, la haute juridiction, qui se prononce sur la forme et non sur le fond des dossiers dont elle est saisie, avait annulé la condamnation en appel d'Yvan Colonna, pour un vice de procédure. Il était donc retourné aux assises. Mais le 20 juin 2011, il était à nouveau condamné à perpétuité pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac, le 6 février 1998 à Ajaccio, et pour l'attaque quelques mois plus tôt de la gendarmerie de Pietrosella, en Corse-du-Sud, où l'arme du crime avait été dérobée. Il s'était donc de nouveau pourvu en cassation. Yvan Colonna, qui n'a jamais cessé de clamer son innocence, est incarcéré depuis la fin d'août 2011 à Toulon (Var), après avoir passé huit années à Fresnes (Val-de-Marne). Lors de l'audience de cassation du 21 juin, le parquet général a recommandé un rejet de son pourvoi. Cet avis n'est pas contraignant et il appartient à la chambre criminelle de décider si elle ordonne un quatrième procès. L'avocat d'Yvan Colonna, Me Patrice Spinosi, a plaidé six motifs de cassation, soulevant notamment la question des gardes à vue durant lesquelles les autres hommes poursuivis pour l'assassinat du préfet et leurs épouses avaient mis en cause son client. Selon Me Spinosi, ces gardes à vue "n'étaient pas conformes au droit à un procès équitable". L'avocat a également contesté la décision de la Cour d'assises spéciale de verserau débat une lettre de menaces qu'aurait envoyée Yvan Colonna à un membre du commando condamné avant lui, afin qu'il le disculpe. L'avocat a par ailleurs mis en cause la décision de la Cour d'assises de motiver son verdict, six mois avant l'entrée en vigueur de la loi à cet effet.
Elle étouffe son bébé dans les toilettes du restaurant : 5 ans de prison
Le drame s'est produit le 23 novembre 2008 à Golbey, dans les Vosges. Une femme, âgée aujourd'hui de 32 ans, a accouché dans les toilettes du Mc Donald's dans lequel elle était employée. Elle a ensuite étouffé son bébé avec du papier hygiénique, avant de jeter le nourrisson dans une poubelle. Elle a été condamnée jeudi à 5 ans d'emprisonnement par la Cour d'assises d'Epinal. «Quand elle va aux toilettes pour ce qu'elle pense être des douleurs abdominales, elle est encore dans le déni de grossesse. C'est seulement quand l'enfant est expulsé qu'elle se rend compte de ce qui lui arrive» a indiqué l'expert-psychiatre à l'audience.