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Blocus, manifs et heurts dans les lycées
France
Publié dans Le Temps le 15 - 10 - 2010

Le Temps-Agences - Face à la fermeté du gouvernement sur les retraites, les syndicats ne désarment pas et ont décidé hier d'une nouvelle journée d'action le 19 octobre, après celle de samedi, sur fond de raffineries bloquées, de lycées perturbés avec incidents et heurts, de débrayages épars.
Les syndicats ont décidé d'appeler les salariés à une journée de grèves et de manifestations le mardi 19 octobre, à la veille du vote au Sénat, a-t-on appris de source syndicale.
La pointe avancée de la mobilisation reste le secteur pétrolier avec dix des douze raffineries affectées par des grèves très suivies.
Des manifestants bloquant les dépôts pétroliers de Fos (Bouches-du-Rhône) et de Bassens (Gironde), département où s'est rendu Nicolas Sarkozy. Le président de la République y a fait l'éloge du principe de la réforme, fustigeant "l'immobilisme", sans mentionner les retraites.
"De plus en plus de stations-service sont asséchées", s'est alarmé l'Union des importateurs indépendants pétroliers. Auparavant, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, avait démenti toute "pénurie d'essence à la pompe", même si une ruée vers les stations-service a fait croître la consommation d'essence de 50% cette semaine.
Dans un autre secteur stratégique, la SNCF, la proportion des grévistes a en revanche continué à refluer (entre 20,3% et 31,25%). A Rennes, la grève a été reconduite. "On est tous liés, les salariés, nous, on ne lâchera pas", y ont lancé des cheminots.
A la RATP, la direction a compté 6% de grévistes, en baisse pour la 3ème journée.
"Les grèves reconductibles ne sont pas un raz-de-marée", relève Annick Coupé de Solidaires. Des débrayages ont toutefois persisté dans certaines entreprises - Arkema, Rhodia, Yoplait, Michelin - et une trentaine d'usines du Nord/Pas-de-Calais, dont Alstom et Bombardier.
Entrés en scène mardi, les jeunes ont continué à descendre, nombreux, dans la rue, brandissant des pancartes comme "Jeunesse, lève-toi", alors que leur mobilisation a déclenché une vive polémique entre gauche et droite.
De 7.000 à 20.000 manifestants, dont un gros contingent de lycéens, ont défilé à Toulouse. Ils étaient entre 4.000 et 5.000 à Bordeaux- brandissant une banderole "Stop à la casse des retraites"-, 500 à 1.000 à Roanne.
Entre 340 et 900 lycées, selon les sources, étaient "perturbés" hier, parfois "bloqués". Des affrontements entre jeunes et policiers se sont produits devant des lycées de Seine-Saint-Denis, du Val d'Oise et du Val-de-Marne. Un jeune a été légèrement blessé par tir de flash-ball à Montreuil dont la maire Dominique Voynet (Verts) a "condamné" "les violences policières contre les lycéens".
Le président de l'université de Rennes 2 a fermé l'établissement pour la journée, avançant des "raisons de sécurité" après le blocage du site par des "anarchistes autonomes".
Alors que la participation des jeunes peut marquer un tournant dans la contestation, le ministre de l'Education, Luc Chatel, en a "appelé" "à la responsabilité de chacun".
L'intersyndicale à huit, réunie au siège parisien de la CFDT, devait décider hier dans l'après-midi d'une nouvelle journée de mobilisation la semaine prochaine, alors que le Sénat a repoussé le vote de la réforme à mercredi.
Pour le numéro un de la CFDT François Chérèque, "le gouvernement va être obligé au bout d'un moment de tenir compte" de la mobilisation. Son homologue de la CGT Bernard Thibault, appelle à "conjuguer arrêts de travail et manifestations". "Bloquer le pays n'est pas un objectif en soi".
Selon BVA, une majorité de Français (54%) est favorable à une "grève générale comme en 1995", si le gouvernement ne bouge pas sur l'âge légal.
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Garde à vue
La France condamnée par la Cour européenne de Strasbourg
Le Temps-Agences - La Cour européenne des droits de l'Homme a condamné hier la France pour n'avoir pas respecté le droit au silence d'une personne en garde à vue, une des "normes internationales généralement reconnues qui sont au cœur de la notion de procès équitable".
En 1999, le requérant, Claude Brusco, originaire de Hyères (sud), avait prêté serment de dire "toute la vérité, rien que la vérité" en tant que témoin devant des policiers, alors qu'il se trouvait en fait déjà en situation de garde à vue comme suspect dans une affaire d'agression.
Ayant reconnu une partie des faits, Claude Brusco a été condamné en mars 2002 par le tribunal correctionnel de Paris à cinq ans d'emprisonnement, dont un avec sursis, jugement confirmé en appel en octobre 2004. En juin 2006, ses pourvois avaient été rejetés par la Cour de cassation française.
Dans sa requête introduite fin 2006 devant la cour de Strasbourg, M. Brusco invoquait notamment l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme, qui souligne le droit à un procès équitable. Il se plaignait d'avoir été obligé de prêter serment avant son interrogatoire ainsi que du droit de se taire et de ne pas s'auto-incriminer.
Dans l'arrêt rendu public hier, les juges ont estimé qu'il y avait eu violation des paragraphes 1 et 3 de l'article 6 de la Convention (droit à un procès équitable) s'agissant du droit du requérant de ne pas contribuer à sa propre incrimination et de garder le silence.
Ils rappellent que "le droit de ne pas contribuer à sa propre incrimination et le droit de garder le silence sont des normes internationales généralement reconnues qui sont au cœur de la notion de procès équitable".
Ils notent également que "le requérant n'a pu être assisté d'un avocat que vingt heures après le début de la garde à vue". Celui-ci "n'a donc été en mesure ni de l'informer sur son droit à garder le silence et de ne pas s'auto-incriminer avant son premier interrogatoire ni de l'assister lors de cette déposition et lors de celles qui suivirent, comme l'exige l'article 6 de la Convention".
"Cette décision démontre que, dès le début de la garde à vue, toute personne doit se voir garantir l'ensemble des droits de la défense, en particulier celui de ne pas participer à sa propre incrimination et d'être assisté d'un avocat durant les interrogatoires", a salué dans un communiqué M. Patrick Spinosi, l'avocat de M. Brusco.
La CEDH a alloué au requérant 5.000 euros pour dommage moral, alors que M. Brusco réclamait plus de 200.000 euros, essentiellement pour salaires non perçus du fait de sa détention.
Interrogé lors d'un point-presse, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a souligné que la condamnation de la France n'était pas définitive.
"La décision de la CEDH, non définitive à ce jour, porte sur une espèce bien particulière, celle de la garde à vue de témoin, qui a disparu du droit français depuis de nombreuses années", a fait valoir le porte-parole. "Cet arrêt sera néanmoins examiné avec beaucoup de soin, notamment dans le cadre des réformes envisagées", a-t-il ajouté sans autre précision.


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