S'agit-il d'une accusation calomnieuse de la plaignante dans le but de nuire à son époux qui lui avait avoué peu de temps avant, qu'il envisageait de divorcer ? C'est fort possible mais attendons le verdict. La plaignante est une dame mariée mère de trois enfants. Depuis quelques mois elle ne faisait qu'épier son mari et le suivre en cachette dans tous ses déplacements car elle était certaine qu'il la trompait. Elle connaissait même le nom et l'adresse du domicile de la prétendue maîtresse. Elle a décidé de porter plainte d''adultère devant la justice, mais pour cela il fallait des preuves.
Le jour des faits, elle a suivi comme d'habitude son mari. Elle s'est assurée qu'il a accédé au domicile de sa maîtresse. Elle a fait appel à la police. Ces derniers sont arrivés sur les lieux et y ont fait irruption. Grande était leur surprise car à part la dame accusée d'être à l'origine de la demande de divorce, ils n'ont pas trouvé l'époux inculpé. Un des témoins présents a déclaré aux policiers avoir vu le bonhomme sauter d'une fenêtre et est parvenu à s'échapper.
La dame a été priée de les accompagner au poste de police pour les besoins de l'enquête. Un peu plus tard l'époux incriminé a été également arrêté. Un procès verbal a été établi les accusant d'avoir entretenus une relation d'adultère pour l'époux , complicité et concubinage pour la dame.
Ils ont été traduits devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Ils doivent répondre chacun de l'accusation qui le concerne.
Interrogé, l'époux a affirmé au juge qu'il s'agit d'une accusation créée de la pure imagination de son épouse. Il a prié le juge de lui accorder la liberté pour qu'il puisse terminer la procédure de divorce qu'il a déjà entamée avant son arrestation. C'est cette raison qui a conduit son épouse à vouloir se venger et le mettre en prison.
La 2ème inculpée a déclaré au juge que depuis son divorce, elle n'a jamais vécu seule. Elle vivait avec ses neveux et nièces et que jamais elle ne pouvait entretenir une relation assez poussée avec quelqu'un en leur présence. Elle a dit que l' inculpé demeure un ami qu'elle connaissait de longue date et rien de plus.
Les deux avocats ont assez expliqué au juge qu'il s'agit d'une accusation qui n'est basée sur aucun élément juridique fiable. Aucune preuve n'a été trouvée pour confirmer les allégations de la plaignante. Pour cela ils ont demandé l'acquittement pur et simple.