Personne parmi les présents dans le stade de Radès ne s'attendait à assister à une fin de match aussi inattendue. Personne n'y croyait quand Mohamed Messaoud est allé porter la marque à 2 à1 en faveur de l'ASO Chlef d'autant plus qu'il ne restait qu'un peu moins de quatre minutes à jouer compte non tenu des arrêts de jeu. Mais de là à revenir dans le score et à marquer un troisième but, celui de la victoire, personne n'y croyait également parmi l'assistance.
Défaillances inattendues
Il fallait le faire et l'Espérance l'a fait en dépit de la petite forme affichée par quelques joueurs clés de l'équipe. En effet, Chemmam, Afful, Y. Msakni, Njeng étaient dans leurs petits souliers et parvenaient rarement à asseoir les qualités que nous leur connaissons, abstraction faite des trente premières minutes de jeu au cours desquelles les « Sang et Or » ont tout réussi ou presque. Avec ce but réalisé sur un penalty transformé par Mouelhi, l'équipe algérienne semblait largement à la portée du champion d'Afrique. La suite de la rencontre allait démontrer le contraire. Il faut signaler que l'ASO Chlef n'était pas cette équipe qui a mal entamé la phase des poules quinze jours plus tôt
à domicile. Loin de là.
Loin de baisser les bras, les co-équipiers de l'excellent gardien Ghalem vont prendre le cours du match à leur compte et soumettre l'Espérance à une pression continue matérialisée par le but d'égalisation avec la complicité d'une défense espérantiste totalement hors du coup. Le genre de but « gag » par la faute d'un compartiment au sein duquel Hichri a laissé un grand vide.
Appréhensions justifiées
On attendait, en effet, l'Espérance en deuxième mi-temps, on vit venir Chlef qui pratiqua un football de qualité : un excellent quadrillage du terrain, le bloc en défense et par voie de conséquences une bonne couverture et quelle réussite dans la reconversion et les contres. Le second but, œuvre de Messaoudi, en est la parfaite illustration. Du coup, nous avons eu la nette impression que les appréhensions affichées par Nabil Maaloul au cours de son point de presse d'avant match étaient totalement justifiées.
Youssef Blaïli, la carte gagnante
S'attendait-il à un semblable scénario ? Certainement rien qu'au vu des changements opérés à partir de la 60ème minute, changements qui vont donner une autre tournure à la rencontre et une prise en mains totale du cours du match. Remplacement de Mhirsi par Boughanmi pour permettre à Aouadhi de monter d'un cran en attaque. Et en jouant la carte Blaïli quinze minutes plus tard, une carte qui va s'avérer gagnante même si, entretemps, les visiteurs ont pris l'avantage à la marque (86').
La nouvelle recrue de l'Espérance va être à l'origine du pénalty ayant amené l'égalisation (86') et de ce ballon servi sur un plateau à Njang et converti en but, celui de la victoire (90+2). Outre ce coup franc exécuté à la perfection et que le gardien Ghalem sauva au prix d'un étonnant réflexe.
Cela étant, le mérite de l'Espérance a été d'y croire jusqu'au bout. Le goût de la gagne était omniprésent en dépit des passages à vide entrevus en fin de première mi-temps et au début de la seconde. Enfin, l'ASO Chlef a surpris tous ceux qui s'attendaient à voir ses joueurs se présenter en victimes expiatoires.
Formations des deux équipes :
Espérance S.T :
- Ben Chérifia – S. Derbali (Blaïli 76') – Chemmam – Coulibaly – Ben Mansour – Mouelhi – Aouadhi – Afful (I. Msakni 88') – Y. Msakni – Mhirsi (Boughanmi 60') - Njeng