Les syndicats du personnel de l'Education toutes catégories confondues ont observé hier un sit-in au siège de la direction régionale de l'enseignement Sfax 1. La mobilisation avait pour but de manifester le soutien de tout le corps aux instituteurs, catégorie concernée en un premier temps par une retenue sur salaire pour les jours de grève des 16, 30 et 31 mai 2012. Porteuse d'un message de protestation à l'adresse du ministre de l'Education, elle avait aussi pour motif d'anticiper une probable généralisation d'une telle mesure à l'ensemble du personnel de l'Education. La mesure consistant à soustraire trois journées de travail aux enseignants du primaire est jugée d'autant plus inacceptable que les grèves observées étaient légales.
Ont pris part au sit-in, le syndicat de l'enseignement primaire, et, en signe de solidarité, les syndicats des professeurs du secondaire, des surveillants et des surveillants généraux, des agents de l'Education et les administratifs des établissements scolaires lesquels se sont donné rendez-vous hier pour un sit-in au siège de la direction de l'Education Sfax 1. La décision portant déduction des journées de grève des salaires des instituteurs est dénoncée par le corps du personnel de l'Education pour au moins trois raisons. D'abord parce qu'elle est considérée comme une atteinte au droit syndical et comme un moyen utilisé par le gouvernement pour cibler l'action syndicale. Ensuite ,parce que, d'après les sit-ineurs, les onze autres secteurs d'activité qui avaient observé des grèves au cours de l'année ont été épargnés par cette décision, ce qui renforce la conviction qu'elle est sciemment dirigée contre les enseignants. Troisièmement, ces derniers d'autant plus indignés que la retenue sur salaire coïncide avec trois échéances majeures, à savoir Ramadan, l'Aïd et la rentrée scolaire.