Rendez-vous a été donné pour un rassemblement, ce matin, devant le siège du ministère de l'Education. De mauvais augure à la veille de la rentrée scolaire. Les surveillants et surveillants généraux des établissements scolaires se mettent, à leur tour, à l'heure des revendications, en promettant un sit-in pour ce matin mardi devant le siège du ministère de l'Education. Un rassemblement qui s'annonce d'autant plus musclé qu'il devra mobiliser, selon ses organisateurs, tous les bureaux régionaux que compte leur syndicat. C'est dire la détermination avec laquelle se prépare ce sit-in, le premier ... à leur palmarès! Mais, au fait, quelle mouche a piqué nos honorables surveillants ? Pourquoi commencent-ils à voir rouge, eux qui se dévouent pour leur métier et qui font ... admirablement le gendarme dans nos écoles et lycées ? Non à la marginalisation Renseignements pris, les sit-inneurs de ce matin crient à la marginalisation, en déplorant, à l'unisson, que «la tutelle continue de faire fi de leurs revendications les plus élémentaires. Cela va des salaires maigres aux rudes épreuves de leur tâche quotidienne, en passant par les conditions d'insécurité dans lesquelles ils exercent leur métier». Pour eux, «la patience a des limites, et si nous avons enduré ces injustices 23 ans durant, la révolution est aujourd'hui heureusement là pour assurer notre réhabilitation». Dans ce secteur qui compte plus de 10 mille paires d'yeux (entre surveillants et surveillants généraux), il est normal que la moindre décision impopulaire provoque un tollé. Le ministère de l'Education l'a appris à ses dépens, en promulguant une loi interdisant à ce corps le droit de passage aux grades de directeur et de proviseur. Cette décision a eu pour effet de mettre le feu aux poudres, en poussant surveillants et surveillants généraux à élever de vives protestations, avant d'opter pour le sit-in du 6 septembre . «C'est une décision absolument injuste et tout à fait frustrante» s'écrie un surveillant qui précise que «la majorité de mes collègues ont suffisamment de diplômes et d'expérience pour aspirer aux deux grades que nous revendiquons. J'irai plus loin en vous assurant que des surveillants et surveillants généraux sont plus compétents et plus diplômés que des directeurs et proviseurs de lycée. N'est-ce pas révoltant ?». Pour une autre présumée victime parmi ce corps : «Il est regrettable que le syndicat de l'enseignement secondaire, au lieu de défendre nos droits pourtant légitimes et légaux, a complaisamment épousé la thèse de la tutelle. Mais, qu'à cela ne tienne, nous ne lâcherons pas prise jusqu'à la satisfaction de nos revendications». Et dire que la rentrée scolaire qui est également celle des surveillants et surveillants généraux est à nos portes .