La direction régionale de l'éducation à Sfax est bloquée depuis hier matin par un sit-in ouvert observé par les instituteurs suppléants. Les sit-ineurs réclament leur intégration dans le corps des enseignants du primaire. Ils considèrent leur recrutement comme un droit que leur confère leur capital expérience. Les fonctionnaires de la direction régionale de l'Education à Sfax se sont en effet retrouvés hier matin, à l'heure d'ouverture des bureaux devant des portes closes. Pourtant depuis un mois que cela dure, ils se sont accommodés de « la cohabitation », si l'on peut dire avec les instituteurs suppléants en sit-in, dont la discrétion permettait le déroulement normal des activités au sein de l'institution. Cependant, depuis mardi matin, ces instituteurs sont passés à la vitesse supérieure en fermant les accès du siège de la direction régionale. D'après Morched Louati, membre du syndicat régional de l'enseignement de base à Sfax, la fermeture de la direction régionale, est un ultime recours, imposé à ses dires, aux sit-ineurs: « Par les faux –fuyants et les tergiversations du ministère de l'Education qui refuse de recruter ces instituteurs alors que ces derniers ont rendu de grands services depuis huit ou neuf ans aux institutions scolaires moyennant des rémunérations dérisoires. Ils touchent un montant d'environ 250 dinars alors que leur collègue qui enseigne dans la classe d'à côté perçoit un traitement de 670 dinars pour le même service rendu, en plus de la quiétude que lui procure sa situation stable. Comme injustice et aberration, il serait difficile de trouver mieux ! De plus, ces instituteurs sont ignorés en dépit des sacrifices consentis et de leur capital expérience, dans la mesure où il y en a qui en ont totalisé 1279 jours de travail. Outre « l'ancienneté », ces laissés pour compte ont acquis une compétence pédagogique reconnue par les inspecteurs. Le comble aussi, c'est que neuf instituteurs seulement ont été recrutés cette année sur un total de 1500 qui continuent de vivre dans la précarité, alors que le secteur de l'enseignement dispose à Sfax de 74 postes budgétaires au titre de l'année en cours. », et le responsable syndical de conclure : « Le sit-in se poursuivra tant qu'il n'y aura pas d'accord portant sur le recrutement, même échelonné, des instituteurs suppléants sur la base du nombre de jours de travail effectué. Le syndicat demeure toutefois ouvert au dialogue et à la négociation » Mais, dans quel sens vont évoluer les choses ? Quand procèdera-t-on au déblocage de la situation pour permettre la reprise des activités au sein de la direction régionale de l'Education ? Jusqu'à quand les établissements scolaires, les élèves et les citoyens demeureront-ils les otages des désaccords entre le ministère de l'Education Nationale et le syndicat de l'enseignement ? Autant de questions qui méritent une réponse rapide et claire.
1,8 million de dinars de matériel neuf pour la municipalité La municipalité de Sfax vient de renforcer son parc roulant de ramassage des ordures ménagères avec l'acquisition d'un matériel neuf d'une valeur de 1,8 million de dinars. De quoi améliorer ses prestations en matière de propreté, même s'il ne lui est pas encore possible d'éradiquer la malpropreté. En effet, à Sfax, La malpropreté endémique a fini au fil des jours par atteindre des proportions préoccupantes, portant atteinte à la qualité de la vie et à l'esthétique environnementale. Face au tollé général suscité par la dégradation insoutenable de la situation avec l'entassement accru des ordures de toutes sortes, face aux protestations qui fusent de toutes parts contre la défaillance en matière de nettoiement de la ville, la mairie a dû se résoudre à mettre le paquet. En effet, une enveloppe de 1800 millions de dinars vient d'être consacrée à l'acquisition d'un matériel neuf de collecte des ordures ménagères, soit 06 camions équipés de bennes tasseuses, 2 camions équipés de bennes basculantes et un camion lève caisse. De quoi améliorer les prestations de la municipalité en matière de nettoiement, même si l'on ne peut pas encore parler de la guerre contre la malpropreté laquelle pourrait avoir encore droit de cité dans la ville et ce pour trois raisons : la persistance du déficit en matière de matériel adéquat, en dépit de l'importance du matériel récemment acquis, l'étendue démesurée du périmètre urbain et surtout l'incivisme d'une bonne majorité de citoyens. De quoi interpeller la société civile, appelée à jouer pleinement son rôle en matière de sensibilisation mais surtout de campagnes de propreté.