Khaled Nemlaghi et Yasmine Azaiez ont séduit les mélomanes de Hammamet par leur musique ouverte sur tous les genres musicaux : pop, Funk, Soul, Reggae, Rap, oriental et berbère et des paroles chantées en plusieurs langues : anglais, français et bien sûr en arabe. Accompagné de six musiciens, Khaled Nemlaghi a développé ce soir un style vraiment personnalisé, riche en rythmes, sonorités africaines et traditionnelles tunisiennes avec une manière de jouer qui respecte la pureté de ses sources musicales tout en développant une orchestration contemporaine. Le groupe de musiciens a réussi à créer un mélange de sons musicaux variés et bien composés s'inspirant de rythmes de différentes cultures musicales. La liste d'instruments musicaux varie de la basse traditionnelle à trois cordes, aussi bien que du violon, du saxophone, du clavier et de la batterie. La musique afro berbère groove était ce soir au rendez-vous, avec des mélodies maghrébines, rythmes africains et arrangements occidentaux. C'est par le tube « Nejma » que le concert débute suivi par des morceaux aux couleurs de la terre et du soleil. Le rythme afro-berbère est vite installé. Les musiciens s'éclatent sur scène et leur énergie est communicative. Il règne véritablement une ambiance bon enfant parmi le public. Une atmosphère survoltée qui finit par s'installer. Véritable voyage dans le groove, les sets de Nemlaghi balancent entre disco, electro, musiques africaines, reggae et rythmes de l'Afrique, mais aussi hip hop, jazz créole, funk et soul. Les musiciens Seck, Benilde, Colibaly, Julien Dufoor et Yasmine Azaiez nous invitent dans un chemin au cœur de l'Afrique, entre danses, chants, musique et voyages bordés d'une énergie dense. Le public était ébloui par toute la virtuosité des musiciens, leurs beaux arrangements et leurs magnifiques compositions.
Dans un seul morceau, on écoute différentes facettes de la musique. Chaque instrument rime avec l'autre. Avec sa guitare, Khaled, a gratifié ses auditeurs de chants enivrants dont « Salem », « Condor», « Ellila », « Ghorba », « Elflous ». La communion était totale avec cette musique colorée et métissée. Khaled nous parlait de tout ; de l'exil, de l'argent, de l'écologie de l'Afrique et de son fric. De temps à autre, le public vibre avec la voix de Yasmine Azaiez et ses solos remarquables. Séduisante et talentueuse, cette jeune violoniste a invité l'assistance si nombreuse à déguster ses belles mélodies sous le regard de sa mère, éblouie par la prestation de sa fille. Violon, saxo, batterie, clavier et cordes, beaucoup de talent, de fougue et de passion suffisent pour nous transmettre toute la flamme de cette nuit bien animée par des musiciens sénégalais, camerounais, français et tunisiens. L'assistance a beaucoup apprécié une musique épurée de tout tapage sonore. Les notes étaient claires et chaque instrument était audible d'où une exécution équilibrée, œuvre de virtuoses confirmés. Le public emballé, a tenu à saluer ces solistes par des bravos et des applaudissements. A mesure que l'on avance dans le temps, l'ambiance se fait plus festive, le rythme plus tonique surtout avec le batteur Seck et le percussionniste Caulibaly qui enflamment la scène. Un vrai dialogue entre solistes dans ce décor enchanteur et cette magie du lieu. Khaled Nemlaghi s'est donné une mission quasi divine, faire passer l'esprit de la musique afro berbère groove. Il réussit ce soir à magnétiser l'assistance en interprétant durant deux heures, ses grands succès dont « Reggae arab » « Get up », « Anniversaire », « Africa » et « El Baidha ».