Six jeunes ont comparu en état d'arrestation devant la juridiction estivale du tribunal de Tunis pour répondre d'un délit de spoliation de biens d'autrui en utilisant la ruse et en produisant de faux documents. Cette bande assez organisée dispose d'un dépôt de stockage de produits volés ou spoliés. Un lieu loin de la capitale dans une région du Cap Bon. Les membres de cette bande pensaient pouvoir agir à partir de Tunis sans qu'ils ne soient découverts.
Le chef de bande s'est rendu à la ferme d'un éleveur située près de la capitale et s'est présenté comme étant un homme d'affaires. Il a fait savoir au propriétaire qu'il désire acheter des produits de ferme. L'éleveur lui a fait savoir qu'il dispose de 142 veaux qu'il compte mettre à la vente. Après accord sur le prix qui est de l'ordre de 140.000 Dinars, ils se sont fixés un rendez vous pour accomplir la transaction.
Le lendemain le chef de bande, s'est rendu à la ferme, accompagné de ses cinq complices à bord d'un camion. Ils ont embarqué les veaux puis le chef de cette bande a remis un chèque à l'éleveur d'un montant de 140.000 Dinars.
Dès qu'ils sont partis, le chef de bande a ordonné à ses complices de déposer les veaux à son dépôt situé à Takelsa, une ville du Cap Bon.
Le lendemain, l'éleveur s'est rendu à la banque, et grande fut sa surprise en apprenant que le chèque n'a aucune valeur, il a été scanné puis falsifié et les informations qu'il portait sont archi faux. Encore une fois le machiavélisme et la ruse des délinquants ont été vainqueurs face à la naïveté et l'ignorance des victimes.
Le pauvre éleveur s'est rendu au commissariat de police où il a déposé plainte. Il a fourni le signalement du chef de bande et de ses complices.
A partir des informations fournies, les enquêteurs ont entamé leurs investigations et recherches. Ils ont fini par découvrir le dépôt et ont pu ainsi arrêter les coupables et saisir ce qui restait des veaux volés (4). L'éleveur les a reconnus comme étant les siens.
Ils ont été arrêtés et incarcérés.
Ils ont tenté devant le juge de se disculper, mais ils n'ont trouvé quoi répondre quand ils furent confrontés avec les saisies ainsi que les déclarations du plaignant. Le verdict sera prononcé ultérieurement.