Un fils de restaurateur assurant l'intérim de son père parti à l'étranger pour se faire opérer a utilisé des méthodes machiavéliques pour subtiliser aux banques des sommes assez importantes qu'il versait au compte du restaurant géré par son père. Ce dernier, bien qu'il fût à l'étranger a fait l'objet d'une plainte déposée par plusieurs banques qui se sont rendu compte que des sommes ont été prélevées par l'utilisation de fausses cartes de crédit. Convoqué pour les besoins de l'enquête, le père a pu prouver qu'aux dates des prélèvements de ces sommes il était bien à l'étranger et qu'il ne gérait pas le restaurant au cours des périodes citées. Poussant plus loin l'enquête, les auxiliaires de la justice ont découvert, qu'au cours de l'absence du père c'est le fils qui a continué de gérer le restaurant. Plusieurs clients ont demandé à régler leur facture par carte de crédit. Bien avant de passer les cartes de crédit à travers la machine indiquée, il a demandé au serveur de noter les numéros des cartes avant de les remettre au caissier pour l'opération caisse. L'opération est effectuée par l'insertion de la carte à travers une machine de livraison de facture. Après la fermeture du restaurant, le fils gérant se déplace au premier étage où il possède un studio qu'il a aménagé en atelier personnel dans lequel il détient une machine spécialisée dans le développement de fausses cartes de crédit. Il utilisait les numéros de cartes pris par le serveur pour les déposer sur les fausses cartes. Grâce à ce procédé machiavélique il a pu alimenter le compte de son père en retirant de ces banques des sommes assez importantes. A l'issue de l'enquête le fils du restaurateur, le serveur ainsi que le caissier ont été arrêtés et accusés d'avoir utilisé la ruse pour falsifier des cartes de crédits bancaires. Le serveur et le caissier ont été disculpés par le juge d'instruction car ils ne faisaient qu'exécuter les instructions qui leur ont été données, ils ignoraient les raisons de cette procédure. Seul le fils a été impliqué totalement dans cette affaire. Il a été traduit devant une chambre criminelle qui l'a condamné à une peine de cinq ans de prison ferme. Il a interjeté appel et a été traduit de nouveau devant la chambre criminelle de la cour d'appel de Tunis. Devant le juge il a nié son implication dans cette affaire en clamant son innocence. Son avocat a essayé de le disculper en expliquant aux juges que son client est innocent. Il a demandé l'annulation du premier jugement et prononcer l'acquittement. L'affaire a été mise en délibéré.