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«L'argent qui sera alloué à l'indemnisation ne sera pas celui du contribuable, il sera versé par des organisations internationales et des fonds internationaux» Un collectif d'associations s'insurge contre la nonchalance du gouvernement quant à l'applica
explique Imène Triqui la présidente de l'association Liberté et équité «Nous demandons la séparation entre le processus de la justice transitionnelle et le projet de mise en application de l'amnistie générale» avancent les conférenciers Le nombre de personnes concernées par l'amnistie générale serait de 11150.
La députée nahdhaouie Sonia Toumia se fait passer pour une journaliste pour défendre la position du gouvernement.
La députée Yamina Zoghlami, présidente de la commission des martyrs et des blessés de la Révolution et de la mise en application de l'amnistie générale explique que le décret d'application du projet de loi concernant l'amnistie générale n'a pas été présenté à l'ANC.
Un collectif d'associations s'est réuni hier à la Maison de la culture Ibn Khaldoune pour montrer leur mécontentement quant au silence suspect du gouvernement vis-à-vis de la mise en application de la loi d'amnistie générale.
Une ambiance pour le moins survoltée a caractérisé cette conférence de presse où les accusations des intervenants ont fusé dans tous les sens. Les conférenciers n'ont pas lésiné à envoyer des fléchettes à l'encontre de tous ceux qui s'opposent à l'application de la loi d'amnistie générale les accusant d'anciens Rcédistes ou de partisans de la contre Révolution. La nouveauté c'est que cette fois on n'a pas épargné le gouvernement Jébali l'accusant de laxisme puisqu'il a retiré ce projet d'amnistie générale en répondant au mouvement d'indignation dans la rue tunisienne et qui selon Fethi Ghazouani n'est que le résultat d'un complot fomenté entre l'UGTT et le gouvernement. « Le gouvernement a fini par céder aux décisions de l'UGTT. » commente le président de la Ligue tunisienne des droits et des libertés.
« Personne ne va nous donner de l'aumône. C'est un droit et on n'accepte pas que des surenchères politiques n'instrumentalisent la question des anciens détenus à des fins électorales.» avancent d'une seule voie les représentants des associations présentes. Imène Triqui , la présidente de l'association Liberté et équité « L'argent qui sera alloué à l'indemnisation ne sera pas celui du contribuable, il sera versé par des organisations internationales et des fonds internationaux. »
L'opinion publique induite en erreur
Fethi Ghazouani a par ailleurs expliqué qu'on a induit en erreur le citoyen tunisien qui croit à tort que l'enveloppe qui sera allouée aux indemnisations est de 1000 millions de dinars. « Ce n'est pas une demande des partisans d'Ennahdha, tous les détenus politiques quelles que soient leurs appartenances idéologiques sont concernés par cette amnistie générale. Pour une première étape le gouvernement doit traiter au cas par cas les personnes concernées par l'amnistie générale qui seraient actuellement de 11150 car il y a parmi eux des personnes qui vivent au dessus du seuil de la pauvreté et il faut les sortir d'une situation intenable dans l'urgence. » fait remarquer Fethi Ghazouani qui continue. « Nous accusons le gouvernement Jébali d'avoir passé sous silence cette loi. La réintégration des anciens détenus politiques dans le marché de l'emploi est un droit, ce n'est pas une faveur. Comment peut-on épargner des Tunisiens ayant connus les affres de la répression de participer comme tous leurs concitoyens à des concours de recrutement ? » L'intervention de Sonia Toumia députée nahdhaouie qui s'est présentée en tant que journaliste à Al Fajr et qui a essayé de défendre la position du gouvernement était plutôt vaine et sans effet.
Dans ce même ordre d'idées Yamina Zoghlami , membre de l'ANC et présidente de la commission des martyrs et des blessés de la Révolution et de la mise en application de l'amnistie générale explique que le décret d'application du projet de loi concernant l'amnistie générale décrété en février 2011 n'a pas été présenté à l'ANC.
Le processus de la justice transitionnelle n'est pas le projet d'amnistie générale
Khaled Krichi de l'Association internationale de la défense des prisonniers politiques a mis l'accent sur la nécessité de séparer le processus de la justice transitionnelle et celui de l'amnistie générale qui permet d'indemniser dans l'urgence des personnes victimes de la répression et qui vivent dans des situations intenables. La justice transitionnelle permet de réparer les préjudices mais à long terme.