Pour la seconde année consécutive, les organisateurs du festival de Sousse (nuits du Ramadhan), consacrent une soirée à la chanson occidentale. L'année dernière, c'était le tour de Nader Guirat avec un bouquet de "chansons éternelles".
Tout dernièrement, le jeune Zaher Zorgati, un des petits-fils de l'un des fondateurs du festival de Sousse et du carnaval d'Aoussou en 1958 (Mohamed Zorgati), a eu sa chance en compagnie du groupe musical Oxymore en nous proposant "the best of 80's".
Zaher Zorgati est né à Sousse en 1985. Il est chanteur, auteur et compositeur très prometteur. Il fait partie du groupe "Myrath"qui s'est déjà produit dans plusieurs pays et qui comprend, outre Zaher, Malek Ben Arbia, Elyès Bouchoucha, Morgan Berthet et Anis Jouini."Myrath" a vu le jour en 2001.
Oxymore Band est dirigé par Hichem Mazgou, (batterie) qui est accompagné de Karim Gharbi à la guitare, Mohamed Okbi à la guitare basse et Brahim Dlissi aux claviers.
Le concert de Sousse, brillamment animé par Carotta, nous a réservé une très belle surprise en la personne de la jeune Inès Belayouni. Cette talentueuse chanteuse n'a pourtant pas fait d'études de musique mais plutôt de l'anglais et du marketing. Sa prestation à Sousse est édifiante à plus d'un titre. D'ailleurs c'est elle qui entama le spectacle en interprétant successivement "What a feeling" (Irène Cara),"Hot stuff" (Donna Summer) et" I will survive" (Gloria Gaynor). En plus d'une présence sur scène remarquable, Inès dispose d'une voix à la fois forte et suave.
Puis vint le tour de chant de Carotta qui nous gratifia d'un Medley Reggae (enchainement de chansons dont celles de l'inoubliable Bob Marley). Il est vrai que le physique de Carotta, sa tenue vestimentaire et sa chevelure allaient bien avec un tel genre de musique.
La montée sur scène de Zaher Zorgati fut très applaudie par l'assistance venue en bon nombre. Après" Flashdance" (film,chanson d'Irène Cara), il enchaina avec "Eye of the tiger" (du groupe Survivor , du film Rocky 3)," Careless whisper" (George Michael), "Stayin'alive"(Bee Gees), "Je l'aime à mourir » (Francis Cabrel 1979), "we will rock you" (du groupe Queen 1977) et également "Wahran" ( Cheb Khaled).
Tout juste après, Inès Belayouni réapparut pour chanter "One" en duo avec Zaher. Enfin, et à titre d'épilogue, nous avons eu droit à "La bamba" avec le trio Zaher-Inès-Carotta et ce, avant les traditionnels bouquets de fleurs.
Il est important de mentionner l'excellente entente qui a régné entre les chanteurs et l'orchestre ainsi que la bonne qualité de la sono et de la lumière.
En somme, le public présent, au sein duquel tous les âges étaient représentés, n 'a nullement regretté de s'être déplacé pour voir ce spectacle teinté de nostalgie. Cependant, nous continuerons toujours à nous poser des questions sur l'avenir de ces jeunes interprètes de la chanson occidentale en Tunisie. Finiront-ils par percer et se forger une bonne carrière durable ? That is the question.