Les fonctionnaires et agents de l'administration au tribunal de première instance de Kébili ont observé hier une grève d'une journée, pour protester contre, l'atteinte à la souveraineté du tribunal et à la justice. Cette grève intervient suite à l'agression du nouveau procureur de la République près le tribunal de première instance de Kébili, Mohamed Lounisi, nommé récemment dans le cadre du mouvement opéré dans le corps des magistrats, par d'anciens prisonniers du régime de Ben Ali. Le secrétaire général de l'Union régionale du travail, Béchir Abid a précisé au correspondant de la TAP à Kébili que l'Union a été mise au courant de ce mouvement syndical qui a pour but d'assurer la sécurité des agents et fonctionnaires au sein du tribunal, considéré comme "symbole de la souveraineté du système judiciaire". Joint par téléphone, le secrétaire général du syndicat national des agents de l'administration judiciaire, Mohamed Ali Amdouni a affirmé au correspondant de la TAP dans la région que l'incident survenu jeudi au tribunal de première instance de Kébili porte atteinte aux tribunaux et au système judiciaire, précisant que les protestataires, victimes de dépassements et abus sous l'ancien régime peuvent recourir à la justice. "La grève des fonctionnaires du tribunal de première instance de Kébili vise à défendre la souveraineté des tribunaux, et à réclamer d'avantage de protection pour les agents, fonctionnaires et magistrats, a-t-il relevé.