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«Les atouts de la Tunisie ne sont pas bien connus des opérateurs américains»
Entretien - Mondher Benayed, président de la Chambre tuniso-américaine de commerce (TACC):
Publié dans Le Temps le 15 - 08 - 2007

Elu il y a quatre mois à la tête de la Tunisian American Chamber of Commerce (TACC), en remplacement de Me Moncef Barouni, Mondher Benayed nous parle ici de ses ambitions pour cette association dont il était le vice-président depuis 1994 (voir en encadré sa bio-express).
Le Temps : Vous venez de succéder à un avocat d'affaires Me Moncef Barouni. Vous êtes un jeune chef d'entreprise formé aux Etats-Unis et opérant dans le secteur des nouvelles technologies de l'information. Qu'est-ce que vous allez apporter de nouveau à la TACC ?

Mondher Benayed : C'est un changement dans la continuité. J'étais vice-président de la TACC depuis plusieurs années. Je respecte beaucoup mon prédécesseur Me Moncef Barouni. C'est un homme remarquable, qui a rendu d'énormes services à la chambre. Il m'a personnellement très marqué. Nous sommes liés par une relation d'amitié profonde. Il a exprimé le souhait de céder la présidence. Je me suis porté candidat et j'ai été élu.

En quoi le nouveau bureau directeur est-il différent du précédent ?
Le nouveau bureau est formé à 50% de représentants de sociétés américaines et à 50% de représentants de sociétés tunisiennes. Le soutien de l'ambassade américaine a été déterminant à cet égard, qui a sensibilisé les sociétés américaines à la nécessité de s'impliquer davantage dans le travail de la chambre. Pour les vingt postes à pourvoir au bureau directeur, 30 personnes s'étaient portées candidates. Ce qui est nouveau, car dans ce genre d'association, on prend souvent tous ceux qui se présentent. Le bureau est, par ailleurs, relativement jeune et panaché. On retrouve aussi bien des hommes d'affaires que des avocats, aussi bien des hommes que des femmes. Il est donc assez représentatif de la communauté des affaires tuniso-américaines. Par ailleurs, la plupart des membres tunisiens ont fait leurs études supérieures aux Etats-Unis. Ils connaissent donc bien la langue, la culture et la société américaines.

Et comment voyez-vous votre mission ?
Notre mission est simple et claire. Elle s'articule autour de trois axes. Il s'agit, d'abord, de faciliter le business des sociétés américaines implantées en Tunisie. Il s'agit ensuite d'aider les entreprises tunisiennes qui s'intéressent au marché états-unien. Il s'agit enfin d'attirer des investissements américains en Tunisie dans le but de transformer notre pays en une plateforme régionale.

Comment allez-vous réaliser cette triple mission ?
Nous comptons nous appuyer sur trois piliers :
1 - à Tunis, le soutien du gouvernement tunisien et celui de l'ambassade des Etats-Unis;
2 - à Washington, le soutien du gouvernement américain et celui de l'ambassade de Tunisie aux Etats-Unis;
3 - l'augmentation du budget de la Chambre de 300 000 dinars, actuellement, à 600 000 dinars, en comptant bien sûr sur nos propres moyens.
Les relations entre la Tunisie et les Etats-Unis sont traditionnellement bonnes, mais les échanges entre les deux pays restent relativement faibles. Nous allons œuvrer pour les développer. Nous n'avons pas pour ambition de les élever rapidement au niveau des échanges tuniso-français ou tuniso-allemands, mais de les mettre sur une courbe ascendante.

Pourquoi les échanges tuniso-américains (755 millions de dinars en 2006) et les investissements américains en Tunisie (76 millions de dinars en moyenne durant la période 2002-2006) sont-ils si faibles ?
La Tunisie n'est pas suffisamment perçue par les « Etats-uniens » comme étant une place de choix pour s'implanter. Il y a, à cela, plusieurs raisons. Vu des Etats-Unis, le marché tunisien apparaît comme relativement étroit. Notre pays n'est pas également bien connu là-bas. S'ajoutent, à cela, l'éloignement géographique, l'obstacle de la langue et l'absence de lignes directes de transport (maritime ou aérienne).
Les problèmes ne manquent donc pas. Mais la Tunisie a aussi des atouts. Il faudrait mieux les faire connaître des opérateurs américains. Par exemple, notre pays se distingue par des fondamentaux, économiques et sociaux, quasi-introuvables ailleurs dans la région: des femmes émancipées, des ressources humaines qualifiées et, surtout, très motivées, des cadres de haut niveau dans tous les domaines, de la médecine à l'informatique en passant par l'électronique.

Comment allez-vous aider à remédier à tout cela ?
Nous sommes un ''board''. Nous travaillons en équipe. Depuis notre élection il y a quatre mois, nous nous sommes répartis en quatre groupes. Nous avons rendu visite au ministre du Commerce et de l'Artisanat, puis celui du Développement économique et de la Coopération internationale. Nous avons déjeuné aussi chez monsieur l'Ambassadeur des Etats-Unis. Cela traduit le soutien dont nous bénéficions. Nous avons fait une première réunion avant les vacances pour définir les trois missions que nous nous sommes attribuées et les trois piliers sur lesquels nous allons nous appuyer. Je vous en ai parlé. Le travail est déjà réparti entre les quatre commissions. Chacune d'entre elles va élaborer son plan d'action, qui sera enrichi avant d'être mis en route.

Y a-t-il des actions déjà programmées ?
Bien sûr. Pour ne pas perdre du temps, nous avons programmé quelques actions pour les semaines à venir. Une délégation d'hommes d'affaires va partir aux Etats-Unis, les 17, 18 et 19 octobre, en marge de la visite dans ce pays de M. Nouri Jouini, ministre du Développement économique et de la Coopération internationale, qui assistera par la même occasion à la réunion annuelle de la Banque mondiale (BM), les 20 et 21 octobre. La délégation aura des réunions avec les responsables du Congrès et du gouvernement états-uniens, des représentants de l'US Chamber of Commerce (USCC) et de la communauté des affaires des Etats-Unis. Il y aura peut-être une réunion avec le Caucus tunisien récemment créé en marge de la récente visite du ministre des Affaires étrangères à Washington.
Je me suis rendu personnellement, du 18 au 22 juillet dernier, à Washington. J'ai eu des entretiens au département d'Etat et à celui du Commerce, ainsi qu'à l' USCC. J'ai trouvé, chez tous mes interlocuteurs, le même enthousiasme pour le développement des relations avec la Tunisie. L' USCC a ainsi accepté de sponsoriser un petit déjeuner en présence d'une centaine d'hommes d'affaires américains. M. Nouri Jouini sera invité à faire une allocution pour présenter les opportunités d'investissement en Tunisie.
Deuxième action prévue : une délégation d'hommes d'affaires américains membres de l'Africa Conseil sera en visite en Tunisie, peut-être du 8 au 12 ou du 19 au 21 novembre prochain. En fait, la délégation doit passer par Tunis sur son chemin vers l'Afrique du Sud ou après sa visite dans ce pays. La décision n'a pas encore été prise.
Si nous parvenons à réaliser tout cela au cours du premier semestre de notre mandat, ce ne sera pas si mal.

Bio-express
Mondher Benayed aime truffer ses phrases de mots et d'expressions en anglais. Non par afféterie ou maniérisme, ni pour mieux se distinguer dans un pays où l'on parle peu cette langue, mais parce que ce diplômé en ingénierie électrique, titulaire d'un Ph.D (traduire: doctorat) en ingénierie informatique, a fait toutes ses études supérieures aux Etats-Unis, à l'University of Rochester N.Y. (1985-1990), et commencé sa carrière professionnelle dans ce pays en travaillant comme analyste et consultant en systèmes UNIX/ORACLE chez la multinationale KODAK. Il a aussi enseigné sa discipline à l'University of Rochester N.Y., avant de rentrer en Tunisie, en 1990, et de s'engager d'abord comme enseignant à la Faculté des sciences de Tunis, puis comme dirigeant de plusieurs entreprises (TMI, ORADIST et MEDSOFT).
Homme de science, «naturellement» porté sur les algorithmes mathématiques et les systèmes informatiques, Mondher Benayed - c'est ainsi qu'il écrit son nom, en un seul mot, sur sa carte de visite - a poursuivi aussi, par curiosité intellectuelle, un cursus universitaire en anthropologie et paléontologie.
Sa nouvelle mission à la tête du TACC ne l'effraie pas outre mesure. Car ce quadragénaire a déjà une longue expérience du travail associatif et il n'en est pas peu fier. Membre de la Fédération tunisienne de football (FTF) de 2001 à 2006, vice-trésorier de l'Institut arabe des chefs d'entreprise (IACE) depuis 1995, coordinateur du secteur public au Sommet mondial de la société de l'information (SMSI), entre mars et novembre 2005, il a assumé la vice-présidence de la TACC depuis 1994 jusqu'à son élection à la tête de cette association, il y a quatre mois.


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