«Le ministère est revenu sur la revalorisation de l'indemnité des fournitures scolaires, les promotions et la réduction des heures de travail», souligne Taher Dhaker, secrétaire général du syndicat Le syndicat général de l'enseignement de base a annoncé, hier, le maintien de la grève générale des instituteurs prévue pour le 4 octobre dans toutes les écoles de base du pays en signe de protestation contre le revirement du ministère de l'Education quant à l'application des accords signés précédemment. «Ce débrayage se situe dans le cadre de la défense des revendications légitimes des instituteurs et de la lutte contre une politique visant à porter atteinte aux droits matériels, moraux et syndicaux des enseignants », a déclaré Taher Dhaker, secrétaire général du syndicat rattaché à l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) lors d'une conférence de presse tenue hier à Tunis. Et d'ajouter : « nous avons l'impression que le ministère de l'Education s'emploie à envenimer la situation en renonçant à l'application de certains points des accords déjà conclus avec le syndicat et en renvoyant l'application de certaines autres points a une date indéterminée ». Selon lui, le ministère est revenu sur la revalorisation de l'indemnité des fournitures scolaires, les promotions et la réduction des heures de travail. M. Dhaker a également indiqué dans ce même chapitre que le ministère refuse de lancer les négociations sur le doublement de l'indemnité fournitures scolaires, lesquelles devraient s'achever avant la fin de l'année 2012 conformément aux accords conclus entre les deux parties.
Personnalité juridique
Le préavis de grève déposé par le syndicat précise, d'autre part, que les instituteurs s'attachent à la promulgation d'un statut particulier régissant leur profession. Il insiste aussi sur l'amendement de l'article 35 de la loi d'orientation relative à l'éduction afin de doter les établissements éducatifs de la personnalité juridique et de l'indépendance financière, indiquant que ce réaménagement législatif va permettre d'assurer le financement public nécessaire à la bonne marche de ces établissements. Il est à rappeler que les instituteurs avaient observé deux grèves en mai dernier en signe de protestation contre les résultats «décevants» des négociations lancées avec le ministère de l'Education sur des revendications portant essentiellement sur doublement de l'indemnité de la rentrée scolaire, le reclassement professionnel des enseignants titulaires d'une maîtrise et la révision à la hausse des primes perçues par les directeurs des écoles de base. La première grève observée le 16 mai dernier a été marquée par un taux de participation de 80% alors que la seconde (30 et 31 mai) a été suivie par 85% des enseignants, selon les données syndicat. Un accord sur les diverses revendications de la corporation avait été, en définitive, conclu le 15 juin dernier entre les deux parties.