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Deux variables, deux inconnues selon Chedli Ayari
L'équation : politique monétaire/politique budgétaire
Publié dans Le Temps le 04 - 10 - 2012

Il reconnaît cependant : «l'économie tunisienne remonte la pente»

Chedli Ayari, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, a admis, mercredi 3 octobre, dans des déclarations, à Tunis, que la coordination entre la politique monétaire qui est du ressort de la BCT et la politique budgétaire et financière qui est du ressort du gouvernement, est une tâche difficile, particulièrement, dans le contexte révolutionnaire exceptionnel par lequel passe actuellement la Tunisie, en vue de la réalisation de la transition démocratique.
Selon le gouverneur de la BCT qui intervenait au cours d'un séminaire sur la coordination entre les politique monétaire et budgétaire, organisé mercredi 3 octobre au siège de la BCT, à Tunis, la difficulté de réconcilier entre les politique monétaire et financière ne provient pas de la nécessité de préserver l'indépendance de décisions des deux parties, le gouvernement et la BCT, mais a trait à des facteurs objectifs liés à la nature de ces deux politiques.

Les décisions gouvernementales revêtent un caractère politique, alors que l'élaboration du budget annuel de l'Etat demande beaucoup de temps et la contribution intense de plusieurs intervenants. Le projet de budget doit être, en outre, présenté au parlement pour être discuté et adopté. Au même moment, les décisions gouvernementales ont un effet immédiat comme la décision de relever les salaires.

Par contre, les mesures monétaires sont prises au sein de commissions restreintes de responsables de la BCT. Leur effet n'est pas immédiat. Il existe également une différence au niveau du volume et des moyens de paiement. Plus de 25 milliards dinars sont alloués au titre du budget de l'Etat pour 2012.

La balle dans le camp du gouvernement

Ainsi, les deux politiques ne se trouvent pas au même niveau, a dit Mr Chedli Ayari qui a justifié, néanmoins, le retard de prise d'initiatives, mis jusqu'à présent par la BCT, depuis qu'il a été nommé à sa tête par l'attente des initiatives du gouvernement. 'La balle est dans le camp du gouvernement, a-t-il déclaré.

Il a indiqué que le gouvernement a mis, effectivement, du retard dans l'exécution du budget, notamment le budget relatif aux projets de développement, comme l'ont noté les analystes, et bien que le gouvernement ait attribué ce retard à la faible capacité d'absorption des projets, le gouverneur de la BCT est d'avis qu'il pourrait s'agir, plutôt, d'une inadéquation entre les projets programmés et les besoins réels et attentes des citoyens. Il faudrait alors rectifier le tir notamment en ce qui concerne les projets de développement régional comme la reconversion d'un projet d'autoroute en projet de construction des pistes agricoles qui est plus urgent, en ce moment qu'un projet d'autoroute.

La reconnaissance de la difficile coordination entre les politiques monétaire et budgétaire n'a pas empêché, non plus, le gouverneur de la BCT, d'émettre des réserves concernant le projet du gouvernement d'adopter pour 2013 un budget expansionniste similaire à celui de 2012, avec un taux de croissance du PIB, fixé aux alentours de 4,5%.

Un tel taux de croissance risque d'exercer de fortes pressions, a estimé le gouverneur de la BCT, plaidant pour un taux de 3,5%, comme celui retenu pour le budget de 2012, au moment où les Institutions nationales et internationales spécialisées considèrent que le taux de croissance réel en 2012 sera inférieur au taux anticipé. Or, un taux de 3,5% pour 2013 est un taux raisonnable et important, a-t-il dit.

Optimisme malgré les risques

Dans cet ordre d'idées, le gouverneur de la BCT a souligné que sans pouvoir parler encore de reprise, l'économie tunisienne a commencé à remonter la pente et à sortir du goulot d'étranglement dans lequel elle s'était empêtrée en 2011, mais elle fait encore face à de nombreux risques et à de grands défis qui recommandent d'axer sur ce qui est de nature à éviter toute rechute et retour en arrière.

Il a manifesté son optimisme concernant l'avenir, affirmant que tous les visiteurs étrangers des pays développés et en développement qu'il a eu l'occasion de rencontrer depuis sa prise des fonctions à la tête de la BCT, lui ont déclaré être confiants envers la Tunisie et sa réussite dans la réalisation de ses objectifs de développement politique et économique. ''Il semble que les étrangers sont plus confiants envers l'avenir de la Tunisie que les citoyens tunisiens eux-mêmes, a-t-il noté.

Il s'est félicité de l'adhésion du gouvernement à certaines propositions avancées par les autorités monétaires comme la dinarisation d'une part des avoirs en devises étrangères, spécialement les prêts étrangers obtenus par la garantie des Etats Unis d'Amérique. Le secteur bancaire est confronté à de plusieurs problèmes accumulés depuis des décennies, comme les dettes impayées, a-t-il signalé, de sorte que la BCT poursuit le refinancement des banques, en attendant l'introduction des réformes appropriées pour la modernisation du secteur bancaire. Il a signalé qu'il avait pu, grâce, au dialogue, convaincre les banques à rationaliser l'octroi des crédits de consommation, sans empiéter sur leur indépendance.

Chedli Ayari a prôné l'adoption d'un nouveau modèle de développement à compter de 2014, reposant sur un plan à moyen terme, car la politique économique suivie actuellement par le gouvernement, et contrairement à ce qu'on en dit dans les discours officiels, ne rompt pas avec le passé, mais constitue une continuation de l'ancien modèle. 'Actuellement, nous tâtonnons et naviguons à vue, a-t-il dit, faute d'une vision à moyen terme de nature à soutenir la transition démocratique du point de vue économique.

Il a affirmé, en outre, qu'un lecteur avisé des rapports de notation établis par les agences de notation internationale concernant l'économie tunisienne y voit, certes, de la critique, mais il y décèle aussi, beaucoup de points positifs. ' Personne ne peut renier les difficultés que rencontre l'économie tunisienne, mais il y a des prémices certains de remontée que nous devons faire en sorte qu'elle soit irréversible.


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