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A quand des enquêtes sur les agressions commises par les extrémistes religieux ?
Droits de l'Homme
Publié dans Le Temps le 16 - 10 - 2012

Dans de multiples incidents, aucune arrestation n'a eu lieu, reproche Human Rights Watch au gouvernement provisoire

« Les autorités tunisiennes devraient enquêter sur une série d'agressions commises par des extrémistes religieux ces dix derniers mois et traduire les responsables en justice ».
Il ne s'agit pas là d'une recommandation formulée par une ONG nationale qui milite pour la défense des droits de l'Homme ou d'un appel lancé par un citoyen tunisien victime d'une agression. Il est en fait, question de la déclaration de Human Rights Watch publiée hier, où l'on peut lire de manière très explicite la position de cette organisation internationale vis-à-vis du gouvernement provisoire lequel fait la sourde oreille quant aux agressions commises par les extrémistes religieux. Cette position très négative, ne fait que ternir davantage l'image de notre pays à l'échelle internationale. Une image déjà altérée à cause de l'attitude des responsables au pouvoir qui adoptent la politique de deux poids deux mesures.

Après la déclaration conjointe de la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l'Homme et la rapporteuse spéciale de la commission africaine des droits de l'Homme il y a tout juste 11 jours, où l'on présente des recommandations à l'Etat tunisien pour instaurer le respect des droits de l'Homme en Tunisie, c'est Human Rights Watch qui fait l'état des lieux de la situation des droits humains dans notre pays. « Dans une lettre adressée aux ministres de la Justice et de l'Intérieur le 11 juillet 2012, Human Rights Watch a décrit en détail six incidents au cours desquels des individus ou des groupes apparemment poussés par des motivations religieuses ont attaqué des gens – pour la plupart des artistes, des intellectuels et des militants politiques – à cause de leurs idées ou de leur façon de s'habiller. Human Rights Watch a également reçu des informations sur un autre cas similaire, l'agression en août des organisateurs d'un festival par un groupe religieux radical ». Il s'agit en fait, du constat relevé par cette organisation internationale qui n'a pas hésité à critiquer les responsables au pouvoir lesquels négligent ce point d'importance majeure et qui fait toujours défaut en Tunisie après la Révolution du 14 janvier.

Deux poids deux mesures

En effet, nul ne peut nier que le gouvernement provisoire adopte la politique de deux poids deux mesures. Les extrémistes religieux ayant commis des actes de violence très graves contre des civils, des artistes, des activistes des droits de l'Homme vivent calmement, sans jugement ni questionnement. En contrepartie, les acteurs de la société civile, (jeunes chômeurs, artistes, activistes et syndicalistes) font face à des menaces de part et d'autre. Cela a été confirmé par Joe Stork directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch. Il a parlé carrément de l'échec des autorités tunisiennes à enquêter sur les attaques des extrémistes religieux, ce qui « renforce leur impunité et peut les encourager à être plus violents », déclare Joe Stork.

Face à cette situation, « une lettre a été adressée par cette ONG aux ministres de la Justice et de l'Intérieur. Elle détaillait l'échec apparent des autorités à réagir à ces agressions », explique un communiqué où l'on peut lire également que Human Rights Watch « a demandé aux ministres si les forces de l'ordre et les autorités judiciaires avaient agi en réponse aux plaintes déposées par les victimes des attaques et si des suspects avaient été inculpés ou traduits en justice ». Mais comme de coutume, le gouvernement provisoire fait semblant de ne rien entendre ni comprendre. « Human Rights Watch n'a reçu aucune réponse à cette lettre », toujours d'après la même source. « L'absence apparente d'enquêtes judiciaires – sans parler de poursuites – ne peut qu'accroître le sentiment de vulnérabilité de ceux qui attirent la haine de ces gangs », a conclu Joe Stork.

Il est évident que les responsables au pouvoir ne réagissent pas, d'où l'inquiétude de la société civile laquelle est appelée à améliorer davantage sa capacité et à travailler dans le cadre des réseaux afin qu'elle soit efficace. Elle devrait par ailleurs travailler en synergie et selon les principes des droits de l'Homme recommandent les rapporteuses spéciales des Nations Unies. C'est ainsi qu'on pourra faire face à la montée des extrémistes religieux.


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