Tweet Share BAGDAD (TAP) - L'organisation Human Rights Watch (HRW) a dénoncé mercredi dans un communiqué "l'opacité" du système judiciaire en Irak, où 119 exécutions ont eu lieu depuis le début de l'année, et a appelé à la mise en place d'un moratoire sur la peine capitale. En dépit des appels de la communauté internationale lancés ces derniers mois en faveur d'un moratoire, l'Irak a exécuté 119 personnes depuis le 1er janvier, dont 23 depuis jeudi dernier. L'an dernier, 68 personnes avaient été mises à mort. "L'obstination dont ont fait preuve les autorités irakiennes dans la conduite de cette scandaleuse série d'exécutions, en refusant de révéler la moindre information, illustre l'opacité et la nature préoccupante du système judiciaire irakien", juge Joe Stork, directeur-adjoint de HRW pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, cité dans le communiqué. En janvier, le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay avait appelé Bagdad à adopter un moratoire en raison d'inquiétudes quant à la transparence des procédures judiciaires. Et la semaine dernière, la France s'est dite "inquiète quant à l'utilisation croissante de la peine capitale" en Irak. Dans son communiqué, HRW exige du gouvernement irakien "qu'il divulgue les identités, les lieux de détention, le statut des condamnés à mort, la nature des crimes commis, les preuves à leur encontre et les détails sur toutes les exécutions prévues". "Au lieu d'exécuter des gens, l'Irak ferait mieux de s'attacher à améliorer ses systèmes judiciaire et sécuritaire afin de protéger ses citoyens de violations des droits de l'Homme qui vont en augmentant", souligne Joe Stork. Tweet Share Suivant