À l'occasion du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, le Festival du cinéma africain de Cordoue-FCAT a présenté mardi 16 octobre dans la Maison Arabe (Casa Áraba), une rétrospective sur l'histoire du cinéma algérien. Nommée l'Algérie, 50 ans après l'indépendance: les principales œuvres cinématographiques, la rétrospective comporte une sélection de dix films des 50 dernières années du pays qui fut le moteur du nouveau cinéma arabe. Modérée par le critique de cinéma Alfonso Crespo, la présentation s'est déroulée dans le cadre d'une table ronde sur les dernières années depuis l'indépendance du pays. Merzak Allouache et Djamil Beloucif, réalisateurs algériens, et le critique de cinéma Samir Ardjoum ont participé à la table ronde. La cérémonie a été présentée par le directeur général de la Casa Árabe, Eduardo López Busquets, la gérante de la Fondation Trois Cultures, Elvira Saint-Gerons et la directrice de programmation du FCAT Cordoue, Marion Berger. Parmi les films qui sont programmés jusqu'au samedi dans le cadre du festival, citons les remarquables Omar Gatlato et Bab el Oued City, du père du cinéma algérien, Merzak Allouache. De plus, le dernier film d'Allouache, El Taaib, est en compétition dans la section officielle "El Sueño Africano" (Le rêve africain). La rétrospective accueillera également le dernier travail de Malek Bensmaïl, l'un des pionniers de la nouvelle vague de réalisateurs algériens. Bensmaïl analyse avec le documentaire La Chine est encore loin l'histoire algérienne à partir d'une chronique sur les premières victimes civiles de la guerre qui a abouti à l'indépendance du pays en 1962. Actuellement, et malgré le fait que le cinéma algérien est virtuellement inexistant à cause du manque de structures de production et de réseaux de distribution, cette nouvelle génération de réalisateurs autodidactes et cinéphiles lui apportent un nouveau souffle avec pour but la consolidation des cinématographies algériennes et son rayonnement dans le reste du monde. Leurs films audacieux sont le reflet d'une jeunesse appartenant à l'après-guerre, qui manque de références mais motivée par l'urgence de faire savoir qu'elle existe, faisant ainsi qu'on connaisse l'Algérie d'aujourd'hui.