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Meurtre pour un héritage
Publié dans Le Temps le 07 - 11 - 2012

Dernièrement à Sousse, un individu a tué son beau frère à coups de couteau.
A la suite du décès de son père, l'inculpé a procédé au partage des biens à tous les héritiers de la famille. Mais il s'est approprié en plus de sa part, une maison située dans une cité populaire, appartenant à sa sœur mariée. Il en a pris possession et s'y est installé.
La jeune dame s'est rendue à cette maison mais s'est vue refuser l'accès par son frère. Elle a voulu s'expliquer à l'amiable seulement ce dernier entêté a refusé tout dialogue et a menacé sa sœur et son mari du pire s'ils oseraient venir encore l'importuner. Le beau frère n'a pas accepté la chose et lui a fermement dit qu'il reviendrait à la maison quand bon lui semble
Le lendemain, profitant de l'absence du frère, la sœur accompagnée de son époux a pris possession de la maison et a entamé des travaux de badigeonnage.
A l'arrivée du frère, il a trouvé la maison occupée et l'accès bien verrouillé. Son beau frère est sorti pour le convaincre qu'il s'agit de la propriété de la sœur et non la sienne. Les écrits sont là pour le prouver. Mais l'entêtement du frère n'avait pas de limites. Il tenait à la maison car pour lui il s'agit d'un legs de son père et que nul n'a le droit de le lui prendre.
Une altercation s'en suivit. Les insultes fusaient de toutes parts et chacun usait d'un langage de basse classe. Ils sont arrivés aux mains. Une bagarre éclata. Le frère dans un moment de folie étant persuadé que son beau frère était plus costaud que lui, a tiré un couteau caché sous ses vêtements et a asséné à son beau frère un coup qui a déchiré les poumons en deux parties le deuxième coup au niveau du foie. Pris de panique en voyant le sang gicler de partout, il a couru croyant pouvoir échapper aux enquêteurs.
Alertés, les forces de l'ordre sont arrivées à identifier le tueur, car la victime n'a pu être sauvée malgré son transfert d'urgence à l'hôpital. La forte hémorragie était fatale. L'inculpé a été arrêté.
Traduit devant une chambre criminelle, il a été condamné à une peine de trente ans de prison.
Ayant fait opposition , l'affaire a été traitée dernièrement devant une chambre criminelle de la cour d'appel de Sousse. L'inculpé a déclaré avoir agi sous l'effet de la colère. Il ne pensait jamais tuer son beau frère, mais n'ayant pu se maîtriser, les coups étaient partis.
Son avocat a prié les juges de prendre en considération les déclarations de son client et a demandé de réviser à la baisse le jugement du tribunal de 1ère instance.
L'affaire a été mise en délibéré.


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