Après une journée de labeur, T est rentré au domicile de son oncle là où il réside provisoirement. C'est dans une cité populaire dans la banlieue nord-ouest de Tunis. A peine rentré à la maison, il a senti une fatigue, il s'est allongé au lit et a allumé la télévision. Alors qu'il commençait à jouir d'un repos mérité, il entend des cris venant de l'extérieur. Il est sorti devant le domicile, il a trouvé une bande groupée devant le domicile en train de crier et de chanter. Ils étaient dans un état d'ébriété manifeste. Accompagné de ses cousins, T leur a demandé de changer de cap et de ne pas déranger les habitants. C'est à partir de cette réflexion que deux éléments de la bande H et I ont décidé de corriger T. H lui a asséné des coups de poing tandis que I lui a aspergé le visage d'un gaz asphyxiant. T se tenait les yeux qui étaient assez enflés par l'effet du gaz lacrymogène, il est entré au domicile de son oncle s'est dirigé vers la cuisine s'est armé d'un grand couteau et est revenu sur les lieux. H était toujours au même endroit. T s'est dirigé directement et en arrivant à sa hauteur lui assena un coup de couteau au niveau du bas ventre. En voyant le sang gicler, T a eu peur, il a couru à l'intérieur de la maison, a caché le couteau et est resté planté dans sa chambre. La victime H a été transportée à l'hôpital. Dès son acceptation, les médecins ont constaté le décès. Bien entendu les auxiliaires de la justice ont été informés, et une enquête a été ouverte afin de venir à bout des tenants et aboutissants. Ils ont informé par téléphone la mère du jeune homme décédé. La mère est immigrée en Italie. Elle gère un commerce. Elle a pris le premier avion pour venir sur les lieux. Les policiers ont commencé par arrêter T. Par la même ils ont arrêté I qui accompagnait la victime. Ces sont les deux acteurs principaux de ce drame. Les occupants de la maison de T ont été entendus et laissés en liberté provisoire. T a reconnu avoir asséné un coup de couteau à la victime. Il a déclaré ne pas avoir prémédité son acte. Il voulait tout juste se défendre. La victime est connue dans le quartier par sa dureté et son caractère ombrageux. I le compagnon de la victime a déclaré avoir participé ainsi que la victime à une beuverie dans un des coins isolés du quartier. En début de soirée et c'est au moment où ils allaient rentrer que le drame a eu lieu. Il a prétendu avoir voulu séparer la victime et T qui échangeaient des coups. Malheureusement il n'a pas réussi. Il a nié avoir utilisé un gaz asphyxiant. C'est vrai que j'en possédais une je n'ai l'ai jamais utilisé. La femme de I a informé la police que son mari sortait tout le temps équipé de cette arme et qu'elle lui a conseillé de ne plus voir la victime. Au cours de la bagarre, les cousins de T, ainsi que leur père qui ont essayé d'éloigner la victime et I du devant chez eux ont été inculpés de complicité étant donné qu'ils s'étaient armés de pierres et les ont lancés à l'encontre de la victime accompagnée de I et d'autres jeunes. Ils ont été tous traduits devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre d'homicide volontaire coups et blessures et complicité. Devant le juge T a essayé de convaincre le juge qu'il n'avait pas l'intention de tuer la victime et que le coup est parti sans qu'il ne se rende compte de la chose. Il était entrain de se défendre. Il a déclaré qu'il était au bain maure et s'est dirigé vers le domicile de son oncle où il réside avec ses cousins. A son arrivée devant le domicile il a trouvé la victime et I avec un groupe de jeunes devant la maison entrain de parler à haute voix en utilisant des paroles obscènes. Il leur a demandé de changer de lieu, la victime a parait-il réagi d'une manière assez dure en blasphémant pour lui dire qu'ils ne vont pas se déplacer. Cela n'a pas suffi car la victime s'est dirigée vers T et l'a giflée. I l'a également aspergé de gaz asphyxiant. Ne pouvant plus résister devant cet affront, il est entré à la maison s'est dirigé vers la cuisine où il s'est armé d'un couteau et est ressorti. Dès qu'il a dépassé la porte de la maison il a trouvé la victime toujours au même endroit, alors il s'est dirigé en sa direction et lui a asséné deux coups de couteau au bas ventre. Ayant eu peur, il est revenu à la maison où il a caché le couteau. Son cousin qui l'a croisé lui a conseillé d'aller raconter le drame à la police. Cela n'était pas nécessaire car les auxiliaires de la justice sont arrivés sur les lieux et ont arrêté T. Tous les avocats ont essayé de disculper les 6 inculpés cousins de T .Tout ce qu'ils ont fait c'est de faire éloigner la bande accompagnant la victime du devant de leur domicile. L'avocat de T a traduit ce drame par une bagarre et un échange de coups entre la victime et son client. Ce dernier a cru bon de s'armer d'un couteau dans le but de faire peur. Malheureusement le coup est parti sans que son client ne puisse mesurer la gravité de son acte. L'avocat a prié les juges de lui accorder les circonstances atténuantes. L'avocat de I a déclaré que son client a agi sous l'emprise de l'alcool. Il voulait aider la victime. Après les délibérations, le tribunal a condamné T à 20 ans de prison ferme I à 1 an de prison ferme. Tous les autres inculpés ont été cependant acquittés.