II s'agit d'un jeune homme de 26 ans qui a été hospitalisé durant 11 jours au service des maladies infectieuses du CHU Hédi Chaker de Sfax. Le chef du service, professeur Mounir Ben Jemaâ précise : « A l'origine, le malade avait été traité pour une infection bactérienne devant la réception de traitement antibiotique au préalable. Le diagnostic étiologique précis est venu rétrospectivement, confirmant le virus Ouest Nile. Le malade est sorti de l'hôpital indemne et sans la moindre séquelle.
Ce n'est pas la première fois que notre service reçoit des malades atteints par cette pathologie, sachant que nous avons eu l'occasion de suivre des malades depuis la première épidémie tunisienne en 1997 et par la suite, en 2003 et en 2011. D'ailleurs, c'est l'équipe de notre service qui, en 1997, sous la direction de la professeur Sonia Ben Hamed qui a contribué au diagnostic clinique de la première épidémie tunisienne d'infection du virus Ouest Nile.
Auparavant, comme l'épidémie n'était pas connue, il y avait d'autres diagnostics et d'autres pistes. Pour résumer, disons que mon confrère Chokri Mhiri et moi-même avons procédé à des prélèvements post-mortem de cerveaux , une matière cérébrale qui a permis à d'autres équipes de laboratoires et particulièrement celle de l'Institut Pasteur de Paris d'identifier la pathologie »
A propos de contagion, le professeur Mounir Ben Jemaâ se veut rassurant : « L'homme est un cul de sac épidémiologique ; il n'ya pas de transmission inter humaine, à part, exceptionnellement trois cas : les cas post-transfusionnels, les cas de transfusion sanguine et le cas materno- fœtal » Le professeur se veut rassurant également en affirmant : « Pour ce qui est de la propagation de la maladie, la tendance est à l'extinction »
Concernant les symptômes du virus du Nil Occidental, note interlocuteur donne les précisions suivantes : « L'infection s'exprime de façon asymptomatique dans la majorité des cas. Au cas où elle est symptomatique, elle s'exprime dans 80% des cas sous forme de syndrome pseudo grippal avec parfois un rush cutané au niveau du tronc et parfois sous forme d'hypertrophie des ganglions.
Dans les 20% des cas restants, il y a une atteinte neurologique sous forme de méningite ou de méningo-encéphalite. Les formes graves surviennent chez les personnes âgées à partir de 50 ans et particulièrement chez les sujets de plus de 65ans ainsi que les personnes immuno déprimées. »