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Reprise en vue en Tunisie, mais les incertitudes persistent A la loupe Le FMI revoit à la baisse les perspectives de croissance des pays importateurs de pétrole de la région MENA
L'économie mondiale continue de subir les contrecoups de la bulle européenne, le gouffre budgétaire dans lequel s'enfoncent les Etats -Unis, la fin du cycle d'expansion pour les pays émergents et l'instabilité des pays (région MENA) importateurs de pétrole dont la Tunisie, pays déclencheur du printemps arabe. Somme toute, le Fonds Monétaire International (FMI) vient d'ailleurs de revoir à la baisse les perspectives de croissance mondiale pour l'année en cours pour se stabiliser à 3,3% contre 3,5% prévus en avril 2012. Par effet d'entraînement, les pays de la Région MENA notamment les pays importateurs de pétrole parmi lesquels la Tunisie auront à supporter lourdement les effets néfastes à leur économie à savoir l'intensification des risques baissiers à l'échelle mondiale, l'envolée des prix des produits alimentaires et énergétiques et les risques endogènes liés entre autres aux incertitudes et à l'instabilité qui planent dans les pays « réveil arabe ».
Selon le dernier rapport du FMI portant sur la mise à jour des prévisions de croissance mondiale, la croissance dans les pays importateurs de pétrole dont la Tunisie reste timide en 2012 et ce en raison des aléas endogènes et exogènes. La morosité de la croissance mondiale, la récession dans le zone euro, le renchérissement des produits alimentaires et énergétiques et les retombées de la situation syrienne, sont autant de facteurs externes entravant le rythme de croissance de la région MENA. Du côté des incertitudes internes, le FMI avance les réformes politiques en cours, l'augmentation des subventions et les besoins de financement toujours considérables des pays importateurs de pétrole. Résultats : une croissance timide, le chômage reste élevé, les déficits budgétaires et courants se creusent et les marges de manœuvres se rétrécissent lamentablement telle une peau de chagrin. Du fait, l'institution de Bretton Woods appelle à instaurer une croissance socialement inclusive et à jeter les bases d'une croissance génératrice de plus d'emplois à la faveur de meilleures réformes structurelles à engager.
Par ailleurs, le FMI se montre sceptique allant jusqu'à prévoir des perspectives moroses pour les pays importateurs de pétrole de la région MENA dont la Tunisie en raison de la faiblesse des exportations et du tourisme et de leur vulnérabilité au renchérissement des aliments et au ralentissement de la zone euro. Et c'est l'exemple type de la l'économie tunisienne qui vit difficilement la transition démocratique.
Les déficits budgétaires sont revus à la hausse pour la région (MONAP) dont la Tunisie. Et les subventions ou encore la caisse de compensation se taillent la part du lion des dépenses publiques. Le déficit budgétaire se creuse davantage et les besoins de financement montent crescendo. Or le gouvernement tunisien n'a plus les moyens de ses ambitions pour engager plus de dépenses. D'ailleurs et toujours selon les prévisions du FMI les besoins de financement extérieur brut de l'économie tunisienne dépasseront au cours de l'année prochaine les 5 milliards de dollars américains. Ceci dit, le budget de l'Etat pour l'année 2013 sera financé à hauteur de 75% par les ressources propres de l'Etat qui ne seront entre autres que les ressources fiscales. La grande problématique : Sauf miracle, c'est de savoir comment s'ingénier dans quel trésor ira-t-on puiser ces ressources fiscales, le consommateur croule et les entreprises sont au bout de l'asphyxie ? D'ici là et en attendant la résolution de l'équation, le FMI recommande comme moyens à court terme à concilier entre la politique budgétaire et la politique monétaire de manière à pousser la barre vers une croissance socialement inclusive, nécessitant au-préalable des réformes du marché du travail et de l'éducation et un meilleur accès à la finance en mettant au point des solutions de rechange au crédit bancaire.