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« Conclusions » probantes en faveur de la Tunisie en matière de croissance et de maîtrise de l'énergie Perspectives économiques - Rapport du FMI (présenté à Tunis ) sur la région du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale
Dans le cadre de ses missions d'accompagnement et de suivi des politiques macro et micro économiques de ses 184 pays membres, le Fonds Monétaire International (FMI), élabore périodiquement des rapports régional et mondial sur les états des lieux des politiques économiques et les perspectives de développement des différentes régions. Des taux de croissance soutenus malgré les aléas, des indicateurs macro économiques encourageants pour la région du Maghreb, des taux de chômage très élevés et des risques persistants liés au regain des tensions inflationnistes, aux pressions géopolitiques et à l'envolée des prix du pétrole. Tels sont les principaux constats puisés dans le rapport présenté hier au siège de la Banque Centrale de Tunisie.
L'institution de Bretton Woods a choisi pour la première fois un pays du Maghreb, entre autres, la Tunisie pour présenter les conclusions du rapport sur les perspectives économiques de la région du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale. M.Amor Tahari, Directeur Adjoint du Département du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale au FMI, a présenté d'une manière exhaustive les conclusions du rapport. M.Taoufik Baccar, Gouverneur de la BCT, a affirmé que l'initiative prise par le FMI témoigne de la solidité des rapports de coopération existant entre la Tunisie et l'institution financière internationale, en ajoutant qu'une mission du Fonds séjourne actuellement en Tunisie. Il par ailleurs mis l'accent sur l'importance de ce rapport aussi bien pour les décideurs des pays de la région que pour le FMI, en tant qu'un outil de prise de décision et d'ajustement des politiques économiques.
« La région peut mieux faire » Le rapport couvre 30 pays de la région classés en trois catégories : 14 pays exportateurs nets de pétrole, 10 pays à faible revenu et 6 pays émergents dont la Tunisie. Amor Tahari a passé en revue le contexte économique mondial tout en mettant l'accent sur les indicateurs de développement enregistrés dans la région du Maghreb. La réalisation d'une croissance soutenue malgré les aléas de la donne énergétique, est la principale conclusion du Fonds. Pour sa part, Amor Tahari a réitéré la consolidation de la croissance économique dans la région du Maghreb. Quoique à des niveaux distincts, selon la nature du pays exportateur ou importateur de pétrole, la croissance a été globalement soutenue grâce notamment à l'amélioration des comptes extérieurs, l'atténuation du déficit du solde budgétaire, la baisse du taux d'endettement et une certaine maîtrise de l'inflation. « En matière de maîtrise de l'inflation la meilleure performance a été enregistrée dans les pays du Maghreb », a affirmé le Directeur Adjoint du Département du Moyen-Orient et de l'Asie Centrale au FMI. Et d'ajouter : « Il y a encore de grands potentiels de croissance. Et la région peut mieux faire ».
Les taux de chômage élevés Pour le cas de la Tunisie, M.Tahari a salué les réalisations en matière de réduction du volume de la dette extérieure par le biais des ressources des privatisations et en matière d'allégement du déficit budgétaire à travers une politique pragmatique d'ajustement des prix des hydrocarbures. « Ces performances reflètent les politiques saines qui ont été suivi », a-t-il avancé . A ce même titre, le Gouverneur de la BCT a affirmé : «Les résultats enregistrés en Tunisie en termes de croissance et de maîtrise des équilibres sont probants et témoignent d'une grande capacité de résistance aux chocs exogènes ». Néanmoins, les performances jusque-là réalisées par la région, n'excluent pas les sérieux défis à relever dont principalement l'atténuation des taux de chômage qui demeurent élevés dans l'ensemble des pays de la région. D'autres facteurs exogènes et endogènes peuvent également affecter le rythme de la croissance mondiale et régionale dont le ralentissement économique aux Etats-unis, l'envolée des cours de l'or noir et les regains des tensions inflationnistes. De fait, M.Tahari a appelé à une poursuite des réformes structurelles visant l'impulsion des investissements, l'allégement du fardeau de la dette extérieure et l'accélération du processus de l'intégration régionale. « L'intégration n'est plus un choix mais une nécessité. Elle va s'imposer à nous », a-t-il ajouté. Pour sa part M. Taoufik Baccar, a affirmé que la réalisation des objectifs de développement pour la Tunisie et pour la région passe inévitablement par le renforcement du climat des affaires, par l'approfondissement des réformes et par une plus grande intégration dans l'économie mondiale et régionale.
Malgré les progrès réalisés par les pays de la région, le maintien des performances et l'atténuation des faiblesses restent tributaires de plusieurs facteurs endogènes et exogènes et de la poursuite des réformes visant l'assainissement des finances publiques qui demeurent une priorité dans les pays à marché émergent dont la Tunisie. « Les perspectives globalement prometteuses, ne sont certes pas dénuées de risques, mais la région est de plus en plus résiliente aux chocs externes », conclut le rapport. Il s'agirait donc de s'adapter au contexte et d'ajuster la mire.