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Tout se passe comme s'il n'y avait pas de lois !
Journée Mondiale contre l'Impunité
Publié dans Le Temps le 23 - 11 - 2012

Plus de 58 agressions contre les journalistes tunisiens depuis mai 2011
Célébrer la Journée Mondiale contre l'Impunité en Tunisie, c'était inimaginable avant la Révolution du 14 janvier. Nombreux en fait, sont les journalistes victimes d'agression de la part des agents de l'ordre et qui n'ont pas pu dénoncer ces pratiques appliquées par l'ancien régime. Il était également, impossible de dénoncer ces actes, car c'était un sujet tabou à l'époque de Ben Ali.
La donne a beaucoup changé après la Révolution. Il est vrai qu'il est permis de parler haut et fort des agressions contre les professionnels des médias. Cependant, il ne faut pas négliger un autre constat plus alarmant, à savoir : le nombre des agressions enregistré contre les journalistes qui va crescendo depuis la Révolution. Par ailleurs, et là où le bât blesse, c'est que les agresseurs tous types confondus, restent impunis. Cela est dû notamment à « la faiblesse du système judiciaire, au camouflage de l'information ainsi qu'à la faiblesse de la culture de dénonciation de la part des journalistes eux-mêmes », déclare Mahmoud Dhaouadi, président du Centre de Tunis pour la Liberté de la Presse (CTLP) lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du centre à l'occasion de la journée Mondiale contre l'Impunité, célébrée aujourd'hui.
En fait, garder le silence vis-à-vis de ce problème, qui s'est amplifié après la Révolution, ne peut qu'aggraver davantage la situation. Les chiffres sont le moins que l'on puisse dire alarmants, car on a enregistré plus de 58 agressions contre les professionnels du secteur depuis mai 2011. Les chiffres énumérés hier, par Fahem Bou Kaddous, coordinateur de l'Unité d'Observation et de la Documentation des Atteintes portées contre les Médias en Tunisie lors de la conférence de presse, donnent un aperçu sur l'ampleur de ce « fléau », devenu récurrent en Tunisie après la Révolution. A cet égard, le coordinateur de l'Unité précise que « contrairement à ce que l'on imagine, la plupart des agressions exercées contre les journalistes sont pratiquées lors des manifestations ou lors du travail d'investigation... ». « Et ce sont les agents des forces de l'ordre qui visent le plus souvent les journalistes », enchaîne Fahem Boukaddous tout en énumérant les atteintes contre les journalistes recensées depuis mai 2011.

Même sort
Il est clair dès lors, que les journalistes souffrent toujours le même sort. Ce constat a été confirmé par Mondher Charni, militant des droits de l'Homme qui déclare que « malheureusement, rien n'a changé même après la Révolution ». « La seule différence est qu'on peut parler de ces atteintes, qu'on porte plainte contre les agresseurs et qu'on reçoit un récépissé », précise M. Charni. Toutefois, les plaintes restent sans suite, ce qui encourage les agresseurs à aller encore plus loin dans leurs passe-droits.
L'attitude du système judiciaire et du pouvoir exécutif motive par ailleurs tous ceux qui osent avoir recours à la violence contre les professionnels. Ils se sentent protégés car aucune mesure dissuasive n'a été prise contre eux. Le défenseur des droits de l'Homme parle même de « la politique de deux poids et deux mesures ».
Si la société civile a de plus en plus la possibilité de parler ou de dénoncer ces actes, il faut savoir que le flou règne toujours. « Il est très difficile pour les instances internationales d'avoir une idée précise sur les chiffres », signale Olivia Gré, représentante de RSF en Tunisie. D'où l'importance à coordonner le travail entre les associations et les structures défendant les droits des journalistes. Car ce sera l'un des moyens à utiliser pour punir les agresseurs et limiter par conséquent le phénomène.


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