Du 5 au 9 décembre la 17ème édition des Nuits atypiques de Koudougou (NAK) a accueilli des artistes du pays et de toute l'Afrique. A chaque édition sa thématique. Et la thématique cette année était «Culture et libre circulation des personnes et des biens». On sent toute la dimension politique, sociale et évidemment culturelle de l'énoncé. C'est vrai que les artistes du continent traduisent le quotidien des gens et les difficultés des populations à travers leurs compositions et leurs textes, à travers leurs chansons, même si ce sont des artistes de variété. Et c'est vrai que ce festival, plus que d'autre peut-être, met tout cela en exergue. Un festival incontournable Ce festival qui est certainement l'un des plus anciens de la zone francophone du continent africain a accueilli une trentaine d'artistes, dont Meiway (Côte d'Ivoire), Toofan (Togo) ou encore Prince Zouetaba (Burkina Faso) qui se sont succédé sur la scène du Théâtre populaire. Festival incontournable pour les artistes, il l'est autant pour les têtes couronnées de la variété africaine que pour des artistes débutants. Parmi les artistes invités, Patrick Kabre, Greg, DonSharp, Safoura Delta, Kalienga, Eugène Kounker, Sissao, Safiane (Burkina Faso), de Sessimè (Bénin), Amandzeba (Ghana) ou encore Doussou Bagayoko (Mali). Parmi eux, des artistes engagés étaient présents. Il est vrai que sur le continent, il est difficile de donner une longévité à une manifestation, à un rendez-vous comme celui-là. Koudbi Koala, le président fondateur, a réussi à le faire parce que les NAK, finalement, ne représentent qu'une partie du travail, de l'engagement des femmes et des hommes au sein de l'association Benebnooma, organisatrice de l'événement. Car il y a aussi un volet éducatif : l'enseignement de jeunes enfants du primaire, mais aussi une école pour les sourds et malentendants... Ainsi qu'une « école musicale ». Il y a énormément de domaines visités, expertisés par l'association en plus des NAK. Un travail mis en lumière à l'occasion de ce festival panafricain.