Le trafic maritime entre le contient et l'archipel kerkennien a été de nouveau interrompu en raison bu blocage du port de Sidi Youssef par une centaine de chalutiers appartenant aux marins-pêcheurs de Mellita. Le blocage qui avait débuté la nuit du lundi au mardi 8 janvier courant à partir de 20h30, c'est-à-dire après le départ du dernier car-ferry à destination de Sfax n'a pas encore été levé hier soir , les marins-pêcheurs en sit-in ouvert refusant de dialoguer avec une délégation conduite par le premier délégué de la région et exigeant, d'après nos sources, des négociations directes avec le ministre de l'Agriculture Outre fermeture du port de Sidi Youssef par des pêcheurs au chalut qui semble ponctuelle, celle du port d'Ellouata, dure depuis près d'une semaine. Pratiquement pour les mêmes raisons. Tous les pêcheurs concernés invoquent leur besoin de gagner de quoi vivre et faire face aux différentes charges familiales, professionnelles et sociales. Ils se disent d'autant plus acculés à cette pratique qu'ils sont interdits de pêche à El Ketf et Zarzis par les pêcheurs desdites les zones., même s'ils reconnaissent être en porte-à-faux avec la législation en vigueur et qu'ils sont en train de porte préjudice aux richesses halieutiques nationales. D'après Ali Chéour président de l'Union Régionale des Agriculteurs, une réunion des représentants du corps des marins-pêcheurs est prévue avec le ministre de l'Agriculture et de la pêche vendredi 11 janvier courant pour lui exposer les revendications exposées lors cours de la réunion d'hier, au siège du gouvernorat , à savoir l'obtention de crédits bonifiés, l'abolition des contraventions et des amendes découlant des procès-verbaux dressés précédemment à leur encontre pour cause de pêche illicite, datant toutes de la période de l'ancien régime, la régularisation de la situation des embarcations, la rénovation des anciens ports de pêche en état de vétusté , tel celui d'Ellouza, et l'aménagement de nouveaux ports, comme à Sidi Youssef à Kerkennah. Ils s'engagent en contrepartie à abandonner définitivement cette pratique prohibée de pêche destructrice de nos richesses halieutiques. Toujours d'après Ali Chéour, les marins-pêcheurs des grandes unités de pêche exposeront leurs revendications relatives à leur droit à une couverture sociale valable, sachant qu'un pêcheur à la retraite touche une pension modique de 170 dinars, et qu'en cas de décès, les ayant-droit ne touchent qu'ne indemnité minime. Ils réclament également une organisation plus adéquate des campagnes de pêche ainsi que l'extension des zones autorisées de pêche. Pour sa part, le commissariat régional à l'Agriculture et à la Pêche marque son adhésion aux revendications des pêcheurs au chalut et propose des solutions pour les aider à exercer leur métier dans le respect des règlements en vigueur. C'est dans cette perspective que l'on s'attend à ce qu'une subvention de 40% du prix des carburants sera versée aux grands chalutiers, tout leur imposant la pêche dans les zones d'une profondeur supérieure à 50 mètres ainsi que l'acquisition de radars permettant leur localisation en mer. Concernant la pêche côtière, l'on s'attend à l'extension des zones de pêche autorisée jusqu'à une profondeur de 50m, à l'octroi d'un certains nombre d'avantages et de primes aux pêcheurs, à l'abolition des anciennes contraventions ainsi qu'à la régularisation de la situation des embarcations. Les pêcheurs a chalut bénéficieront également de mesures pour leur mise à niveau de façon à ce qu'ils s'adaptent à la pêche côtière.