La Passerelle à Meschers sur Gironde en France accueillera du 11 au 17 février, la compétition de courts métrages du 14ème festival Ciné Sud qui est le meilleur endroit pour la promotion du jeune cinéma africain, qui peine à trouver les lieux et les moyens de sa diffusion. Pour sa 14ème édition, Ciné Sud entend s'affirmer dans ses choix et poursuivre sa ligne directrice : élargir notre horizon au Continent tout entier et faire état de sa vitalité, sa créativité et sa diversité. Ce festival reste fidèle à ses objectifs. Il vise à faire connaître les cultures des pays du Sud à travers leurs traditions, mais aussi et surtout, valoriser la création contemporaine, développer les échanges entre le Nord et le Sud, favoriser la rencontre et l'accueil de communautés africaines vivant en France ou venues d'Afrique, informer, réfléchir et soutenir les actions des pays du Sud pour l'amélioration de leurs conditions de vie par la lutte contre les conséquences néfastes de la mondialisation, la promotion d'une éthique des relations Nord/Sud et le soutien des initiatives des associations du Sud, (expositions, conférences, forums...) et éduquer les jeunes au développement, à la citoyenneté du monde, au Développement durable et au respect de la différence, source d'enrichissement culturel par des activités pédagogiques qui permettent une ouverture sur les civilisations du Sud. Le court métrage demeure la meilleure école de cinéma. Ciné Sud met en valeur les potentialités artistiques de l'Afrique à travers les projections, les expositions, les rencontres dans une ambiance exceptionnelle de partenariat. Pour les jeunes réalisateurs africains, c'est une opportunité de se ressourcer. Côté projections, 2013 sera très riche, proposant des films documentaires, de fiction et d'animation. Pour cette 14ème édition, l'équipe du festival propose une programmation à la fois riche et variée, à l'image des cinémas d'Afrique d'aujourd'hui : 24 courts métrages issus de 12 pays seront à l'affiche du week-end de compétition les 15, 16 et 17 février 2013, en présence de plusieurs réalisateurs. La Tunisie sera représentée par deux films. Le premier est « Baba Noël » de Walid Mattar, cinéaste tunisien résidant en France. À travers la figure du Père Noël, symbole d'une culture certes chrétienne, mais surtout consumériste occidentale, littéralement endossée par le personnage principal du film, Mattar aborde avec un humour mordant, la situation des sans papiers tunisiens en France, sans pour autant tomber dans le didactisme pontifiant ou la métaphore facile. Le deuxième film est celui de Nadia Raïs qui est déjà l'auteur réalisateur du court métrage d'animation ‘‘L' Ambouba'', prix du meilleur court-métrage africain au festival de Meknès en 2010. Avec son deuxième film d'animation ‘‘L' Mrayet'', Nadia Raïs présentera la Tunisie dans ce festival. Ce court métrage relate la Tunisie sous un régime totalitaire depuis le coup d'Etat médical du 7 novembre 1987... C'est dans ce contexte que Boum Mrayet, un personnage imaginaire, est né dans un univers où les êtres portent des lunettes dès leur naissance. Devenu adulte, il s'engage dans une firme chargée d'écrire le futur afin qu'il ne leur échappe plus...