La 23ème édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) se tiendra du 23 février au 2 mars 2013 sous le thème « Cinéma africain et politique publique en Afrique », qui est aussi l'intitulé du colloque. Michel Ouedraogo, directeur de la 23ème session du festival a tenu une conférence de presse à l'occasion du Festival du Film National de Tanger au cours de laquelle il a annoncé le programme. Reflet de la cinématographie de l'ensemble du Continent, le FESPACO verra la participation de 167 films dont 101 films dans les 7 sections de la compétition que comprend le festival. 20 longs métrages sont en lice dans la section fiction, 17 dans la fiction vidéo numérique, 20 dans la fiction court métrage, 17 dans le documentaire, 6 dans la section diaspora, 8 dans la section télévisuelle et 13 dans les Films d'écoles africaines de cinéma. 66 films sont programmés hors compétition dont 13 dans la section panorama long métrage, 12 dans panorama court métrage, 10 dans panorama documentaire, 21 dans l'Afrique vue par, 3 dans la section hommage et 7 dans rétrospective du cinéma gabonais. Participation tunisienne La Tunisie participera à la compétition officielle fiction long métrage avec « Always Brando » de Ridha Béhi et « Les souliers de l'Aid » d'Anis Lassoued dans la compétition court métrage. « Même pas mal » de Nadia El Fani et « Préhistoire de la Tunisie de Hamdi Ben Ahmed prendront part à la compétition des films documentaires. "Offrande » de Walid Mattar participera au panorama court métrage et « Dégage » de Mohamed Zran dans panorama documentaire. Les jurys des différentes sections compétitives sont composés en majorité de femmes « reconnues pour leur compétence et leur professionnalisme » selon Michel Ouedraogo. La Tunisie sera représentée au jury fiction numérique et série par un homme Mohamed Challouf, directeur des Rencontres cinématographiques de Hergla. Mais en sa qualité de réalisateur. Le colloque de réflexion L'expansion des cinématographies nationales d'Afrique a connu au cours des années 90, un sérieux coup de freinage pour certaines et coup d'arrêt pour d'autres, au regard du désengagement des Etats de certains secteurs d'activités. Désengagement dicté par les différents programmes d'ajustement structurels. Le secteur privé embryonnaire a certes pris le relais, mais plus d'une vingtaine d'années, force est de constater que l'absence de véritables politiques nationales n'a pas favorisé l'éclosion d'un environnement propice à l'exercice de l'activité cinématographique. La situation dans laquelle se trouve le cinéma africain est surtout marquée par une très faible production, des subventions de plus en plus rares, une offre réduite en formations, l'inexistence ou la fermeture de salles, la faible présence des productions africaines sur les marchés, la piraterie etc. 3000 invités L'objectif est donc d'œuvrer à sortir le cinéma africain de cette situation, en activant les leviers des moyens publics que sont les lois, les financements, la gouvernance, la mise sur pied de politiques nationales, l'application des accords et conventions signés et tout un ensemble de mesures d'incitation en direction du privé. Quelles stratégies développer pour la mise en œuvre d'une série d'actions conduites par les institutions et les administrations publiques, afin de faire évoluer la situation du cinéma africain ? C'est la réflexion que le FESPACO, fidèle à ses engagements, souhaite mener à travers le thème « Cinéma africain et politiques publiques en Afrique ». La réflexion se fera à travers un colloque international regroupant à la fois les professionnels, mais aussi des ONG, des institutions internationales ainsi que des acteurs de la vie politique et de la société civile africaine. Le FESPACO, qui se tient tous les deux ans en alternance avec les JCC, réunira au cours de la prochaine session, quelque 3000 invités.