Dans des déclarations faites mardi 5 février à la presse, Mr Mohamed Askri, conseiller auprès du ministre de la justice , a estimé que les autorités suisses vont procéder, bientôt, à la confiscation des avoirs tunisiens spoliés et déposés en Suisse, en vue de leur restitution à l'Etat tunisien, après l'expiration du délai accordé par la justice suisse aux autres parties du conflit prétendant être les propriétaires légitimes de ces avoirs, de produire ce qui prouve leur origine légale. Le délai a expiré le 31 janvier 2013. Intervenant lors du point de presse interministériel périodique tenu mardi 5 février au palais du gouvernement à la Kasbah, Mr Askri a indiqué que cette confiscation intervient suite aux demandes appuyées par des preuves tangibles que l'Etat tunisien a présentées aux autorités suisses compétentes dans ce but et établissant l'origine frauduleuse et illégale de ces avoirs et qu'il s'agit de l'argent public tunisien spolié et détourné à l'étranger. Les autorités tunisiennes sont parvenues à persuader les autorités suisses de la justesse de leur position et à les amener à renverser l'équation, c'est à dire d'obliger les autres parties à prouver l'origine bonne et légale des avoirs dont ils prétendent être les propriétaires légitimes, au lieu d'imposer à l'Etat tunisien de prouver l'origine illégale et mauvaise de ces avoirs et qu'il s'agit d'avoirs spoliés et détournés. Une mission suisse avait séjourné, il y a des mois, en Tunisie et grâce aux preuves qui lui ont été présentées, elle avait conclu qu'il existait sous l'ancien régime une organisation criminelle qui s'était rendu coupable de détournement de fonds tunisiens illégalement dans plusieurs pays à l'étranger dont la Suisse. Les autorités suisses ont ainsi pris la position signalée, et réclamé aux autres parties de prouver la bonne origine des avoirs et leur ont donné, pour ce faire, un délai qui a expiré le 31 janvier 2013.. Plusieurs autres pays parmi les pays concernés par les avoirs tunisiens spoliés, au nombre de 30 environ, dont la France et le Canada, se sont aussi engagés à procéder aux amendements nécessaires de manière à simplifier les procédures au profit de l'Etat tunisien afin de lui permettre de surmonter les entraves et les complications juridiques et entrer en possession de ses biens légitimes dans les meilleures conditions. Au même moment les autorités libanaises compétentes ont conféré le pouvoir exécutoire au jugement ordonnant la confiscation d'avoirs tunisiens déposés au Liban, ce qui permettra de le mettre en application dans les meilleures délais.